Après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, une petite ile au nord du Japon va être annexée par l'armée soviétique, ce qui va laisser les habitants de cet endroit dans la terreur. L'histoire est racontée du point de vue de deux jeunes frères, Junpei et Kanta, qui vont devoir vivre avec cet occupant, mais aussi rechercher leur père emprisonné dans des camps.

Une fois terminé le film, une comparaison vient rapidement à l'esprit ; Le tombeau des lucioles, car ça se passe à la même période, il est question aussi de rapports fraternels, et avec un final d'une grande tristesse. Mais ce que Takahata réussissait parfaitement n'est pas vraiment le cas ici, avec une utilisation forcenée de la musique ainsi qu'un design pas très réussi des personnages, alors que les décors quant à eux sont vraiment beaux.

Mais c'est avant tout une belle histoire entre Junpei et Kanta ; l'un ayant déjà treize ans, et qui doit se comporter par la nature des faits comme un homme afin de veiller sur ce dernier qui est encore dans l'enfance. Il y a aussi un amour platonique avec une jeune soviétique aux cheveux blonds, mais c'est avant tout une histoire de survie, avec notamment cet oncle qui se nomme le vagabond immortel ou toute la dernière partie qui ne manquera pas d'arracher des larmes, surtout la conclusion cinquante ans plus tard. J'ai l'impression que le film est quelque peu passé inaperçu, mais ça raconte aussi une histoire méconnue de la guerre, à savoir l'URSS qui prenait possession d'une ile japonaise, vue à travers les yeux de l'innocence.

Activité sur L'Île de Giovanni