Chronique complète

Extrait :

Les premiers tomes d’une série sont souvent les plus simples à trouver d’occasion, enfin, il y a toujours des exceptions mais ce n’est pas le cas pour Lili-men. J’enchaîne donc assez rapidement entre les deux premiers tomes, que je pense plutôt suffisants pour déterminer si la série va me plaire ou non. Pour ma part, je pense que ce second tome m’a plutôt bien convaincue et je pense continuer la série encore un peu, même si ça ne sera pas à un rythme très rapide.

Dans le tome précédent, Nito n’a pas eu le choix que de rejoindre l’organisation Marsa, dans l’espoir de survivre. Malheureusement, il ne sera utilisé que comme leurre et finira par avoir son collier qui explose. On n’apprendra que plus tard, que soi-disant, il ne devait pas contenir de bombe… mais bon, je ne crois pas aux humains qui considèrent les autres comme des objets comme la cheffe de Marsa. Elle me semble bien plus louche et dangereuse que certains succubes, mais passons. Normalement, Nito devrait donc être mort avec la tête en moins, mais encore une fois, il s’avère tenace. Celle-ci commence à se reconstituer, mais son corps change drastiquement et visiblement, il n’a plus le contrôle de rien. C’est comme s’il avait une seconde personnalité, totalement succube. Celle-ci semble en savoir encore moins que Nito, puisqu’elle apprend à parler avec un téléphone (qu’elle sait utiliser par contre, ce qui est étrange, car même Nito ne doit pas savoir, petite incohérence ?). Ne contrôlant rien, le corps de Nito fini par attaquer le groupe de Marsa, mettant l’équipe bien à mal. Après quoi, il s’en prendra également à la succube ennemie, continuant d’apprendre tout en combattant. Cette entité ne fait pas la distinction entre alliés et ennemis. À bout de force, car dénuée de réflexion, ce qui l’a poussée à se laisser affaiblir, Nito fini par reprendre le contrôle, sans rien saisir à la situation. Très franchement, ce personnage c’est le paumé de service que personne n’aide, il n’a pas vraiment la carrure d’un héros pour l’instant, il subit juste encore et toujours le bougre. La fin du tome donne un brin d’espoir le concernant, mais Nito n’est pas vraiment une lumière donc son évolution sera sans doute assez lente.

Les membres de l’organisation ne lui font toujours pas confiance, surtout après la force qu’il a montrée durant les derniers événements. Mais encore une fois, il est sans doute la meilleure solution pour venir à bout des autres succubes, qu’il déteste aussi. Enfin, je dis qu’il les déteste, mais ce n’est pas au niveau obsessionnel, ni envers ceux qu’il ne connait pas. Il peut comprendre les réactions de certains, après tout, les humains ne seraient-ils pas les premiers à sacrifier une autre espèce si ça permettait à la leur de survivre ? J’espère que la série mettra en avant ce point d’une manière ou d’une autre, que les humains de cette série arrêteront de croire qu’ils sont parfaits et les êtres absolus. Après tout, ils chassent eux-mêmes des animaux pour se nourrir, mais viennent traiter de monstre les succubes utilisant les humains pour procréer… Tout ça pour dire qu’on ne vaut pas mieux, mais que, comme dans la réalité, l’humanité se place sur un piédestal dont j’aimerais bien qu’elle descende. Encore une fois, les planches ont un degré de qualité assez variable, c’est surprenant de voir des planches très travaillées et d’autres non. Mais ça me donne surtout l’impression qu’on n’a pas laissé le temps à l’auteur de faire mieux, puisqu’il prouve qu’il est capable de faire de jolies choses. Pour l’intrigue, tout avance assez doucement, difficile de savoir où Nito va aller, s’il restera vraiment aux côtés de Marsa ou s’il tentera de partir au bout d’un certain temps. En tout cas, sa situation fait qu’il ne pourra jamais réellement être tranquille, à moins d’éliminer tous ceux qui savent.

[...]

Activité sur Lili-Men tome 2