C’était au temps où tandis que ma tata sortait son toutou, Tati avait sorti son tonton trois avant et on y pense, non seulement en entendant ici la musique de Delerue mais aussi en voyant le contraste entre l’intérieur chic de la bourgeoise et la vieille bâtisse du séducteur invétéré.

C’était un film de Philippe de Broca dont j’ai aimé au moins à peu près tout, y compris la confidence tardive qu’il avait souhaité avoir une femme et beaucoup d’enfants et qu’au final, qu’est-ce qu’il avait eu ? Beaucoup de femmes et aucun enfant.

C’était un film de Philippe de Broca dont j’ai aimé surtout Le Magnifique, sorti douze ans après, et celui-ci a déjà autant d’énergie et d’inventivité poétique.

Le scénario, comme les personnages, du plus vieux aux plus jeunes c’est-à-dire les enfants, est original dénouement inclus.

Aux dialogues, Daniel Boulanger, un maître pâtissier en la matière, a encore frappé.

Côté acteurs, Cassel et Anouk sont parfaits, la seconde avec sa classe un peu lasse me lasse un peu comme d’habitude, ce qui n’est pas le cas de Geneviève Cluny et d’Anne Tonietti, starlettes de mon enfance non cinéphile. François Maistre est très bon en imitateur, volontaire ou pas, de Darry Cowl, tout comme Jacques Balutin à qui il suffit de quelques secondes pour faire penser à Jerrry Lewis.

Dans Vivre Sa Vie de Godard, sorti un an plus tard, un film aux antipodes de la bonne humeur frénétique de celui-ci, j'ai lu jadis « Le bonheur n’est pas gai » avant d’apprendre assez longtemps après que c’était un hommage aux derniers mots du Plaisir de Max Ophüls.

Du plaisir, j’en ai eu à voir Le Farceur et maintenant j’ai de la nostalgie, ce qui me fait conclure : « Le plus triste des farceurs, c’est le temps ».

Activité sur Le Farceur