NEVER ENOUGH

Après la claque monumentale qu’a été GLOW ON, j’attendais le nouvel album de Turnstile avec une curiosité fébrile. Les singles “I Care” et “Dull” m’avaient bien accroché : il y avait là quelque chose de nouveau, de plus doux, de plus introspectif, sans pour autant renier l’ADN du groupe. Et le début de l’album m’a vite rassuré : ça reste du Turnstile pur jus, dans la lignée directe de leur précédent disque, avec toujours cette énergie à fleur de peau, cette précision rythmique, cette vibe unique.

Mais à mesure que l’album avance, on sent un changement. Never Enough opère une sorte de glissement intérieur : moins explosif, plus posé. Le groupe explore d’autres dynamiques, plus lentes, plus émotionnelles. Il y a une recherche d’introspection, presque de retenue, qui tranche avec la fougue et la tension électrique qu’on retrouvait dans leurs débuts et qui culminaient sur GLOW ON.

C’est une direction intéressante, mature même, mais qui me parle un peu moins. J’ai toujours été attaché à leur côté punk rock nerveux, ce truc urgent, viscéral, qui secoue sans prévenir. Ici, ça vibre autrement — plus en profondeur, mais avec moins d’impact immédiat.

Cela dit, Never Enough reste un album solide, bien construit, cohérent dans sa démarche. Il montre un groupe en pleine évolution, qui ose se réinventer sans tout envoyer valser. C’est respectable, et souvent réussi. Mais dans mon ressenti personnel, il me touche moins que son grand frère.

Un bon album, mais moins marquant : 7/10.

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