Allez aujourd’hui, on débranche tout et fuyant les villes du Nord de l’Angleterre synonyme souvent d’agitation et de crise, on va dans le sud à Brighton. Oh, ce n’est pas encore le soleil mais là, se cache un trésor secret et préservé. L’air marin et la quiétude ambiante auraient-ils des vertus insoupçonnées ? Dès l'ouverture et le beau Early mourning, on est happé par The Miserable rich. Une pop ciselée par de beaux arrangements de cordes. Attention, le morceau ne vaut pas que par son habillage de chambre mais aussi par la qualité d'écriture. En un titre, The Miserable Rich renvoie FM à ses chères études. La suite garde ce niveau de qualité et affiche de jolies trouvailles qui permettent de redécouvrir en permanence le son du quintette : léger comme une plume, Pisshead avance au cahot de son bringuebalant. Boat song fait souffler une brise de nostalgie sans tomber dans la nostalgique. Avec The Miserable rich, tout coule de source, même si les ingrédients sont au final forts en goûts et rustiques. Les sons vibrent, sont longs en bouche, tissent une toile autour de vous et la voix de James de Malpaquet est le liant parfait pour cette savoureuse mixture. Pas de batterie mais un album qui respire même sur le terrien et bluesy Monkey. Dans un format pop traditionnel, on aurait eu droit à de belles chansons (entre XTC et The Zombies) mais ainsi troussées, elles nous poussent au milieu d'une parenthèse enchantée de 50'(Muswell).

denizor
8
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le 11 sept. 2015

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