2000
7.1
2000

Album de Mathieu Boogaerts (2002)

... Quel été 2000.

Rien ne ressemble à Mathieu Boogaerts. Mais lui se ressemble toujours. Je crois que je reconnaîtrais Mathieu rien qu'à sa façon de laisser glisser des notes de guitare, piquées, délacées, douces, gentilles, enfin, ce sont des amies. Et puis il y a sa façon de chanter, sans jamais trop se prendre au sérieux parce qu'il faut pas exagérer hein, Mathieu, il est content d'avoir son groupuscule de fans underground et puis ça lui suffit, il veut juste être amoureux pour passer l'été (deux mille).

Commençons par une confession : je suis archi-méga-über-fondue de chanson française, même parfois des trucs vraiment pas terribles, vraiment pas écoutables, vraiment niaiseux et dégoulinants. Mais Mathieu, jamais je le renierai. Oui, il a ses manies d'écriture, son second degré toujours là, sa façon de présenter les choses sans jamais se plaindre (sauf du mauvais temps), son vrai accent français quand il chante en franglais, oui, sa musique n'est pas de la grande musique, et pourtant. Mathieu, je m'endors avec et je me réveille avec, avec le même sourire, avec la même tendresse.

Je me mélange toujours un peu dans ses albums, parce qu'il n'y a aucun changement dans sa manière d'envisager la musique ou les paroles, enfin sauf dans I love you (je ne te reproche rien, Mathieu, si tu me lis, hein, je préviens juste pour ne pas avoir à guérir), mais là, pendant un trajet de bus tout pourri qui a duré presqu'une heure, je me suis réécouté 2000, en entier et dans le bon sens, sans remettre six fois de suite L'espace. M'enfin, cette critique vaudra pour tous les Mathieu Boogaerts, parce que je les aime tous horizontalement.

2000 commence sur la route qui mène à Vegas et finit par une drôle de chanson appelée Matthieu, un drôle de poème dont on ne sait pas très bien s'il nous est adressé ou si c'est un autoportrait à la deuxième personne du singulier (en fait si, maintenant je l'ai compris, gods que je suis lente : c'est à -M- que c'est destiné). Et dedans, il y a Quel été 2000, Néhémie d'Akkade, Dom, L'espace et Rendez-vous dans mon sandwich, des trucs complètement fous.

(Je sais vraiment pas parler de musique, et encore moins des trucs que j'aime.)

ENFIN BREF. J'aime Mathieu Boogaerts. Écoutez Mathieu Boogaerts. Aimez Mathieu Boogaerts.
Nelken
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste De bons chanteurs morts

Créée

le 19 juin 2012

Modifiée

le 2 sept. 2012

Critique lue 367 fois

7 j'aime

2 commentaires

Nelken

Écrit par

Critique lue 367 fois

7
2

Du même critique

Les Enfants du paradis
Nelken
10

D'un même battement de cœur

Le pire aspect de l'hypokhâgne et de la khâgne — vous savez, les classes préparatoires littéraires, tous ces noms pompeux, là —, ce sont les khôlles. Les colles, en langage vulgaire. Les...

le 18 mai 2014

16 j'aime

2

Le vent nous portera
Nelken
9

Hunger for more

D'une, je n'ai jamais aimé Sophie Hunger plus que de raison. J'écoute ses albums avec intérêt, notamment 1983, que je trouve franchement bon, mais je ne crois pas avoir été bouleversée par une de ses...

le 14 sept. 2013

14 j'aime

3

Wax
Nelken
6

Je n(e m)'emb(ar)rasse pas

Awh, Indochine... Si je devais résumer mes premiers émois musicaux on my own, la première fois qu'un titillement s'est installé les pieds bien droits dans ses bottes et dans ma colonne vertébrale, ce...

le 23 avr. 2012

10 j'aime

1