Le paysage du Metal a beau être vaste, c'est parfois un tantinet difficile de trouver un artiste qui a la recette combinant la technique, la virtuosité et l'agressivité. Et je dois dire que je me faisait un peu chier jusqu'à la découverte d'Arteries.
Une fois n'est pas coutume, on me conseille de jeter une oreille sur un bandcamp d'un groupe et en à peine trois écoutes je suis séduis. J'ai presque des palpitations tellement je suis ému par ce que je viens d'entendre. Ni une ni deux j'achète l'album dématérialisé pour m'en foutre plein la tronche.
Mon flair ne m'a pas trompé, Omnerod avec son premier album a déjà une maturité d'écriture impressionnante. Pourtant ça n'a pas du être un simple travail tant les influences semblent variées et pas à la portée du premier groupe venu. Je sais que cataloguer les genres d'un artiste est matière à débat mais si je devais découper tout ça, je dirais qu'on à ici un savant mélange de metal progressif aux accents doom et death.
Le mixage de l'album ne lèse personne, chaque instrument est audible et révèle son potentiel idéalement. L'équilibre entre les deux types de chants (clean et growl) est subtil et les compositions ne sont pas étouffées par l'abondance vocale qui fait défaut à trop de groupes de death prog. Ce qui offre la possibilité d'avoir une mise en lumière sur le groove des instruments. La longueur des morceaux sans être excessive n'est pas lassante non plus car rien n'est linéaire et prévisible. Il y a réellement un putain de beau lot de surprises qui parsème l'écoute.
Quelques soli majestueux et frissonnants ponctuent certains titres les rendant totalement inoubliables. Pour presque 1h10 d'écoute, aucune lassitude jusqu'à la dernière seconde.
Un travail d'orfèvre pour un premier album qui, je l'espère, passera à la postérité et permettra à des artistes comme eux de gagner la renommée qu'ils méritent.