On avait tant aimé la gaité contagieuse du premier album de The Shoes, voilà près de 4 ans, que la mélancolie rêveuse - bien trop dans l'air du temps - de son successeur nous fait l'effet d'une sale redescente : mélodies seulement correctes cette fois, qu'il faudra beaucoup réécouter pour y trouver du charme, faiblesse des voix, et surtout cet étonnant sentiment de vide, de dérisoire, qui s'installe sur la longueur de "Chemicals"... Voici un album bien produit, évidemment, réalisé avec soin, voire méticulosité, rehaussé de quelques idées sonores sympathiques mais pas bouleversantes, et qui donne une terrible impression de banalité, de tiédeur dans sa maîtrise : The Shoes n'auront pas illuminé notre triste automne qui en avait bien besoin pourtant, et du coup, on leur en veut beaucoup. Pas sûr qu'on attende leur troisième effort ! [Critique écrite en 2015]