Fans de Julian, pas tapper, pas tapper
Je n'ai jamais été un grand fan des Strokes. Mais dans Room On Fire et Is This It, j'avais trouvé des morceaux qui tournent encore et encore dans ma bibliothèque musicale notamment What Ever Happened? ou encore Automatic Stop. Que vaut donc ce nouvel opus du groupe de Julian Casablancas?
Tout commence avec un Tap Out qui semble avoir sacrément bercé près de synthé électro et surtout des aigus délicats. Ça part doucement et du coup mais All the Time est déjà plus strokest. En dehors d'un refrain étrange, le son et la rythmique sont de retour. Ensuite vient ce qui était le premier single. One Way Triger est comment dire? Un OVNI difficilement écoutable avec des synthés qui me faisaient déjà horreur dans les mangas des années 80. Et pourtant, y'a des passages sympa. Étrange morceau mais trop dur pour mes oreilles...
Welcome to Japan nous ramène vers un titre plus classique qui sans être inoubliable passe très bien. C'est propre et carré comme de vieux Strokes. 80’s Comedown Machine est hypnotique et oscille entre le nostalgique et le passionné. J'adore, un très beau moment. 50/50 confirme que Alexander Kapranos est bien meilleur que Julian Casablancas pour faire du Franz Ferdinand. Slow Animals est une ballade chiantissime qui entre et ressort sans réussir à s'imprimer dans un mouvement de genou ou un hochement de la tête. Partners in crime est sautillant, popisant mais chanté du bout des lèvres et pas assez éloigné d'un générique de séries télés des années 80 (bordel, le revival synthé années 80, des fois c'est trop...).
Chances est un très beau morceau qui aurait gagné en simplicité sans autant monter dans les aigus. Mais c'est une belle ballade. Happy Ending est sympathique sans être, là non plus inoubliable. Pour finir, Call it Fate, Call it Karma est une sorte d'hybride pop-hawaïen chanté par un mec qui en a rien à branler. Sympatoche.
Alors certes, comme je le disais, je ne suis pas un grand fan des Strokes, mais je ne vais pas conserver grand chose de cet album qui semble à côté de ma plaque. Car, je pense que les fans de Julian Casablancas seront ravis de ses tentatives vocales mais elles ne m'ont pas touchées plus que cela, tout comme cette utilisation abusive de synthés.