DAMN.
7.4
DAMN.

Album de Kendrick Lamar (2017)

"This is why I say that Pichfork and Vice News have done more damage to people than actual racism"

Pour présenter un artiste et un projet il y a parfois rien de mieux que de présenter la carrière du dit-artiste et de contextualiser les sorties et productions des projets en question. Ce qui reste difficile et assez redondant pour un rappeur que tout le monde connaît comme K.dot. Car quand on veut présenter la carrière de l'actuelle superstar Kendrick on a souvent tendance à se focaliser sur son explosion médiatique avec Good Kid Maad city, le buzz d'Ignorance is Bliss qui lui a obtenu sa signature en major, Section 8.0 qui défonçait toute la concurrence à l'époque ou encore du succès critique de To Pimp a butterfly, album égérie et hymne malgré lui du mouvement Black Live Matter.


Pourtant y a une autre période très importante pour l'artiste jamais abordé par les critiques, il s'agit de la sombre période entre l'énorme Section 8.0 et l'album qui l'a révélé au grand public Good kid maad city, il s'agit de sa signature en major chez Interscope/Aftermath et de la production des différents singles (mais aussi l'inondation d'excellents apparitions en invité sur des projets d'autres artistes ou Kendrick se faisait une joie d'humilier son hôte avec des couplets venus d'ailleurs) censés lancer sa carrière auprès du grand public, période charnière dans la construction de l'identité de tout artiste à ce niveau là.


Et là arriva le premier extrait, à cet époque les gens était complètement fou de l'hologramme de 2pac et du supposé retour de Dr Dre avec Detox qui allait enfin arriver en 2012, d'ailleurs Kendrick était même sur scène avec le Doc (et le gratin des stars West-Coast/Aftermath des années 2000-90) pour interpréter ce nouvel extrait qui devait faire de Kendrick la réincarnation de 2pac. Le problème c'est que chez Interscope (et pour le grand public d'ailleurs) 2pac c'est California Love et puis la politique maison c'est que le premier single c'est un tube ou rien, sinon pas d'album comme le témoigne l'hécatombe de carrière avorté chez Aftermath.
Ce qui donna The Recipe, un espèce d'hymne à la fumette et au soleil purement californien dans le plus pur esprit de ce qu'on attend d'un poulain de Dr Dre succédant à The Game mais pas de Kendric, la prod est cool mais le son en lui même beaucoup moins, beaucoup de gens ne comprenait pas ce qui arrivait à Kendrick pour qu'il sorte un son pareil qui sonnait comme un revirement artistique total par rapport à sa carrière de l'époque. Pire le son qui aurait du faire de Kendrick la nouvelle star « by Dr Dre » en duo avec Slim tha Mobster (qui se souvient de lui?) tout deux à l'époque avenir d'Aftertmath est en échec commercial il passe inaperçu à la fois auprès des critiques qui s’intéressent pas encore à lui et auprès du grand public malgré les tentatives de rotation radios. On était donc bien face à un double échec à la fois commercial et artistique, Aftermath comme toujours est en panique, et comme toujours chez eux l'album est reporté. Personnellement à l'époque j'avais vraiment peur pour Kendrick car un report chez Interscope se fait souvent indéfiniment et est souvent synonyme de fin de carrière ou de prise d'otage avant que le label se décide après 5 ans de jeter définitivement l'artiste (ce qui s'est d'ailleurs passé pour Slim Tha Mobster, le pauvre s'est fait tatouer le logo d'Aftermath sans jamais avoir pu sortir d'album dessus lol).
Heureusement pour lui arrive la technique commercial bien rodé d'Aftermath du « faux leak » disponible en très bonne qualité et jouer à chaque concert et faire monter la sauce auprès du public un peu plus connaisseur que la moyenne et des critiques. Ce qui fonctionne totalement avec Cartoon & Cereal, un son assez sympa totalement calculé pour réconcilier Kendrick avec tous le monde, où on retrouve ce qui faisait le grain de kendrick une narration personnel où il décrit d'un œil désabusé le monde dont il a été pendant longtemps spectateur en y ajoutant comme souvent une petite imagerie un peu naive et enfantin dans la production comme l'écriture rendant l'artiste sincère et attachant. Le son se permet également d'invité Gunplay artiste à la mode à l'époque et coqueluche de pas mal de critiques orientés « hipsters et trap » faisant parti de l'écurie la plus en vue du moment MMG (ça se vous rajeunit pas hein ? Haha), par contre on retrouve également dans ce morceau ce qui se révélera être les défauts majeurs de kendrick, la surabondance de refrains, préfrefrains, interludes interminables etc. servant de remplissages et la surexploitation jusqu'à caricature et écœurement de ce forçage dans la voix chez Kendrick pour surjouer des émotions ce qui a fini malheureusement de devenir LA signature de l'artiste (là où avant c'était utilisé à bon escient pour faire monter la tension sur certains passages)
Le tout étant utilisé comme cache misère pour combler des manquement dans les couplets, les propos et émotions que kendrick ne se donne plus la peine de placer dans ses lignes mais qui pourtant se révèlent être le cœur de ses sons. Pour moi c'est un peu comme si un artiste te faisait un son qui est composé de 1 minute de musique puis 5 minutes d'explications rapgenius façon youtubeurette qui te balance ses théories, au mieux ça signifie que l'artiste à conscience des défauts des sons en question au pire c'est un procédé totalement malhonnête juste pour balayer d'un revers les possibles critiques.
Bref pour revenir au son en question comme l'ensemble des sons pour faire monter la tension et malgré ses qualités évidentes il n'a pas été conservé notamment parce que K.Dot, lui qui était à l'époque LE laveur professionnel, s'était fait unanimement (pour les fans comme les critiques) fait manger par Gunplay ce qui le faisait pas trop pour celui qui en plus d'être présenter comme la futur star de niveau d'Eminem était également vendu comme le top lyriciste qui allait replacer le vrai rap dans les charts (comme Eminem dans une moindre mesure).
Ça aurait très bien pu rassurer sur Kendrick si au même moment, on nous avait pas annoncé que Kendrick collaborait avec une Lady Gaga en fin de vie (ce qui nous a d'ailleurs permit d'éviter le pire) sur l'album qui se révéla être Good Kid Maad City donnant naissance à Bitch don't kill my vibe (qui sera rebricolé avec Anna Wise à la place) et un son que les respo Marketing d'Interscope vendait à la presse comme « un habile mélange de Jpop » ce qui est une bien drôle façon de vendre un Lead single (je me demande bien qui aurait souhaité écouter un son pareil). Bref Interscope n'avait pas abandonné leurs ambitions d'avoir le tube mondiale à la In Da Club/The Real Slim Shady pour Kendrick au lieu de laisser l'artiste tranquille.
Ce tube arriva (même si il avait pas du tout l'ampleur des deux hits cités précédemment), il s'agit de Swimming Pool, cette fois-ci Interscope tenta une stratégie plutôt inédite celui de coller Kendrick à un producteur à la mode de l'époque (T-Minus ici) et de faire un son un peu à la mode du moment mais en jouant la carte de la critique par l'ironie pour conserver la carte du K.dot top lyriciste avec des textes profond tout en s'assurant un tube avec un faux hymne à l'alcool. Succès commercial, succès critique mais échec artistique, le morceau avait complètement foiré sa mission d'être un morceau à message vu que le morceau a littéralement bien tourné en rotation en tant qu'hymne à la consommation festive d'alcool. Quand le morceau ne provoque chez l'auditeur ce que l'artiste souhaitait c'est que le morceau en question est raté, d'ailleurs on voit bien que ça l'a gêné vu qu'il a du ajouter sur la version album un couplet moralisateur pour bien mettre au clair le message originel du morceau comme vu au dessus. La formule ayant marché elle est encore réutilisé (le couplet moralisateur en moins quoique y avait des skits dans l'album pour justifier le son) pour Backseat freestyle sauf que cette fois-ci on appelle Hit-Boy pour essayer de nous refaire un banger à la Niggas in Paris qui avait tourné tout l'été de la même année, ce son était bien passé bien plus inaperçu notamment parce que bien que le clip fut tourné à Paris il nous était impossible de bien pouvoir vérifier si il en avait vraiment une plus grosse que la tour Eiffel ce qui constituait le coeur du morceau.
Et finalement le disque est bien sorti avec un gros succès commercial (bien qu'il a pas pu faire de vague vu qu'il était éclipsé par un skeud de taylor swift sorti le même jour) et critique. Le skeud était assez bon mais inégal notamment parce que kendrick alterne des rôles assez incongru tel une marionnette. L'album était partagé entre des morceaux très marquants et d'horrible morceaux voire des chutes de studio dont la présence étaient uniquement justifié par des interludes seul chose qui les lient au fil conducteur de l'album qui sonne artificiel est ne semble originellement que spécifique à certains morceaux.
Chose qu'aucune des critiques dithyrambiques ne pris la peine de faire remarquer trop content d'avoir enfin le disque vendu par le major comme un classique et d'avoir leur illmatic à eux aka le disque le plus important depuis MBDTF (mdr). Aucune mesure c'était LE disque parfait, oser essayer de nuancer c'était pour eux sous-entendre que le disque était mauvais et passer pour un rageux. Les critiques étaient bien trop hystériques pour être capable d'à la fois d'encenser l'album qui est bon et de faire remarquer certains défauts évidents du skeud qui étaient quand même assez gênant et qu'il aurait fallu corriger pour la suite. On en était même arriver au point où ça accusait au racisme et à l'insulte à la communauté noire parce que l'album n'avait pas gagné un Grammy ce qui reste quand même le comble du ridicule et montre à quel point ils étaient complètement perché dans leur adoration au point d'être déconnecté de la réalité.
Je pourrais encore étaler ça à TPAB (et je le fais parce que c'est un point important de DAMN. ) qui était d'abord présenté comme un album moralisateur avec de la pseudo auto critique sur les afro-américain soutenu par un single ressemblant à un mix entre du macklemore et du bruno mars (mais qui s'est révélé être un échec), un (bon) morceau tellement moralisateur à enfoncer des portes ouvertes qu'il en devient limite condescendant et kendrick lamar qui t'explique en interview quand on l'interroge sur les violences policiers que « quand les noirs ne se respectent pas entre comment peut-on s'attendre à du respect de la part de la police ».
Ce qui après la sortie du (très bon c'est important de préciser quand même) skeud et l'aveuglement massif des fans et des critiques envers leur héros (te parlant de lui comme le nouveau Aimé Césaire) qui ont forcé comme pas possible, ne l'a pas empêché de retourner sa veste et de se poser comme un martyr du black live matter et des violences policières quand Interscope s'est rendu compte que ça faisait vendre. Et oui il n'y a pas meilleur pub que la FOX News si vous voulez faire un bon buzz.


Bref tout ça pour en venir à deux points c'est que d'abord les artistes signés en majors sont très rarement maître de leur carrière et de leur choix artistique surtout quand ils atteignent un certain niveau de popularité tout est calculé dans la production de l'album du début jusqu'à la fin et la façon dont le major tente de vendre un projet sera toujours intimement lié à la façon dont le skeud sera produit (et souvent ça navigue à vue) l'artistique doit s'adapter au marketing et pas l'inverse.
C'est pas forcément une mauvaise chose, on a toujours besoin d'un blockbuster musical qui a besoin d'un gros budget pour être la bombe souhaité de qualité, beaucoup de gros albums le sont grâce à ces méthodes de production. Par contre ces méthodes sont juste incompatible par nature avec pas mal de type de rap (pensez que plus on mets d'argent sur un projet moins on peut se permettre de prendre des risques et viser des marché de niche, c'est juste normal un major fait pas du bénévolat).
Et on en arrive au second point c'est de Nas à Future en passant par Lupe Fiasco, Raekwon, J. Cole, Gucci Mane etc... que plein d'artistes qui ont souvent été victime de ces méthodes se sont vu démonter par les critiques (souvent à raison) pour parfois beaucoup moins de grand écart que K.dot.
Ce traitement de faveur est très problématique non pas parce que les autres se font tabasser injustement mais parce que l'absence de critique empêche les artistes de se remettre en question et de corriger les défaut évidents même quand ils sont bons (comme on peut le voir avec la descente aux enfer progressive artistiques de rappeurs comme Eminem ou Kanye West).
C'est des critiques négatives (parfois à tord) qui ont donner la rage à Nas de ressusciter pour balancer un Stillmatic, qui ont fait de Future une superstar, qui ont permis à Lupe de se canaliser pour se réhabiliter avec un T&Y, qui ont permis à Gucci face aux superstars Young Jeezy et T.I. de devenir le parrain de la trap etc.


Et après deux skeud qui étaient trop dirigés à la fois bon mais un peu décevant (par rapport à ce qu'a pu faire l'artiste avant) j'aurais bien souhaité que l'on donne un coup de pied au visage de Kendrick Lamar, pour lui donner la dalle et qu'il revienne fort tel un personnage d'un mauvais Shonen ou les Spurs après le tir assassin de Jesus.
A la place Kendrick se repose sur ses acquis parce qu'il a conscience qu'à ce niveau de popularité il n'a aucune concurrence (ce qui est de la triche) et que personne ne va lui demander d'en faire plus parce qu'il a toujours la critique et le succès commercial avec lui. Perso à ce moment là j'avais un a priori négatif sur DAMN. Sachant qu'on est plein dans la période post-trump où tous le monde se doit de balancer une critique du dit fdp dans ses œuvres. En particulier après l'écoute d'Humble qui sonne comme un single gimmick (un peu comme Eminem à chaque album avec les singles type « My Name Is ») condensant un peu ce que Kendrick a fait c’est-à-dire tourner en dérision les codes du rap de 2016 (le choix de Mike Will Made it à la prod de ce morceau et des autres albums n'est pas anodin) en les mélangeant à une imagerie religieuse pour souligner sa supériorité face à la concurrence dans le rap (rappelant une version moins assumé de Control) , des pseudos lignes faussement ego-trip pour créer des meme sur twitter, snap et autres bastions des fans 2.0 de rap parce qu'il sait ce que son public attend, des lignes avec des tournures un peu subversif qui seront sujet à sur-interprétations par ses fans qui crieront au génie dans tout les cas, trop heureux de pouvoir montrer qu'ils écoutent du vrai rap avec de L'INTELLIGENCE derrière en 2017 (on en reparlera plus tard), pleins de posture pour montrer à quel point il est différent et des passages moralisateurs parce que Kendrick c'est à la fois Martin Luther King, 2pac et ton grand frère donc il peut se permettre ce genre de familiarité avec toi sans se montrer bienveillant.
Je savais que j'aurais été incapable de me taper autant d'auto-suffisance, de posture, d'auto-mise en scène et fausse subversion juste pour obtenir une réaction et attirer l'attention sur soi.
Heureusement finalement j'ai plutôt apprécié le skeud et ironiquement notamment à cause des points qui m'ont fait détester Humble comme quoi ^^.


Le premier truc vraiment cool sur DAMN. C'est justement parce que Kendrick est à fond dans la dérision. De base j'aime pas trop quand on abuse de ce genre de procédé, c'est souvent une façon facile et assez méchante de cracher sur un avis différents du sien sans se donner la peine d'argumenter parce que souvent on en est incapable. Et c'est ça qui est génial c'est que Kendrick abuse de sarcasme et de dérision non pas pour faire une critique ou simuler la fausse profondeur et supériorité intellectuel. Non il fait ça justement par pur méchanceté gratuite et par facilité de façon totalement arrogante et tellement assumé que ça en devient totalement délicieux. Là où on se serait attendu à ce que les samples du fameux « Hip hop has done more damage to black people than actual racism » pour se poser en victime, se défendre et quémander du respect, kendrick lui se dit « Pourquoi se fatiguer à répondre à tant de mauvaise foi » et se montre aussi malhonnête que ses détracteurs de la FOX. Il se contente ici de tourner en dérision le sample hors contexte sur pleins de morceaux de façon parfois aléatoire ou en total décalage avec le son pour mieux s'en moquer et le malmener, il se fout de la gueule du mec en question comme d'un anonyme cherchant à faire du buzz au lieu de faire une vrai critique des tensions que créé un média comme la FOX d'une façon totalement décalé. Il se réapproprie avec une fierté exquise et assez méchante même ces clichés envers les afro-américains et les reproches racistes (notamment DNA) que leur font cette chaîne pour mieux s'en moquer sans se taper des passages explicitement moralisateur et auto-critique comme sur Blacker the Berry. Là où ce genre de critiques (lol) s'attendent plutôt que leur victime se mettent sur la défensive et alimentent (et donc légitiment) leur rhétorique immonde, kendrick choisi d'assumer d'être un rappeur correspondant à leur fantasme et donc à leur pire cauchemar, avec des ego-trip merveilleusement détestable (le choix de rendre hommage à Juvenile c'est pas anodin). Cette dérision se ressent également des morceaux un peu plus « lover » un peu chantonné se réappropriant un style assez artificiel qu'il tourne en dérision non pas avec une énième mise en abyme mais en assumant totalement ce choix artistique et en tentant d'en faire les sons les plus vrais et organique possible nous rappelant un peu la musique d'Outkast (plus particulièrement André) .Et finalement on y ressent même dans ces sons là malgré des passages dégoulinant et écœurant par leurs gimmick une certaine simplicité qu'on avait pas vu depuis longtemps chez kendrick et qu'on retrouve globalement dans le choix des prods moins surproduits que les précédents skeud même si on est quand même face encore une fois à un album très dirigé et très codé.
Ce qui l'empêche pas de nous taper par contre des postures de vieux con condescendant sur sa pseudo-supériorité en essayant de mélanger égo-trip à référence religieuse pour des lignes un peu bizarre comme peuvent le faire certains rappeurs à mixtape pour témoigner d'une fausse profondeur sauf que là c'est pas pour se moquer d'eux en critiquant cette pratique mais simplement en faisant pareil et en insistant sur le fait qu'il est plus intelligent que les autres. Je sais que Kendrick est là pour ramener sur le devant de la scène le vrai rap et tout mais cet esthétique sonore du rappeur à mixtape par dérision se révèle un peu fatiguant à la longue même si c'est génial d'avoir Kid Capri à l'ancienne mais cette fois-ci dans le rôle plus récent du DJ hypemen gueulant au début de chaque morceau de ta mixtape. Notant qu'en même en point positif que cette fois-ci il évite de retomber dans la tentative d'incursion de concept foireux sujet à sur-interprétations pour montrer à quel point il est artiste profond et il s'est également calmé sur l'utilisation de delivery et voix foireuses devenus sa signature depuis swimming pool.
Sinon on remarquera également qu'il y a des bons storytelling qui dénote de ce qu'a pu faire Kendrick dû fait que cette fois-ci c'est il s'agit d'anecdotes personnelles et beaucoup plus introspectif que les fictions racontés dans ses projets précédant, ces même plus réussi que GKMC sur ce point où la vie de kendrick n'était raconté qu'à travers les interludes et rester globalement mélangé à la fiction de l'univers que K.dot avait développé. Mélangés aux passages un peu plus simple de l'album ces sons rendent l'artiste vraiment attachant. Et c'est justement FEAR. et DUCKWORTH. Qui se révèlent être les morceaux les plus marquants de l'album qui en manque un peu d'ailleurs, avec XXX. qui évite de peu de tomber dans le piège de la traditionnel passage corny sur Donald Trump qu'a tout skeud de rap de 2017 sans forcément être un passage de génie.


Après la première écoute j'étais parti pour mettre 5 ou 6, notamment à cause de l'absence finalement de morceaux marquant émotionnellement avec une grosse replay value, y a plus de bangers mongols que je pense pas ré écouter souvent. Mais bon comme je l'avais vu sur le twitter de bigghost c'est rares des artistes à ce niveau de popularité contrairement aux Drake et au Kanye de réussir à maintenir une certaine forme de simplicité et de garder les pieds sur terre. Finalement c'est ça le secret de la popularité de Kendrick c'est pas qu'il est le meilleur rappeur de l'histoire, c'est qu'il est la réponse logique du désarroi d'une part du public mainstream face aux rappeurs de plus en plus artificiels réclamant de l'authenticité, seul concession qu'aura fait Interscope face à Kendrick. Même si c'est de la fausse authenticité de l'authenticité par demande très dirigé.
On me fera remarquer que c'est bien que les majors se décident enfin à promouvoir de bons artistes et permettent la sortie de ce genre de skeud de qualité mais moi je vois ça dans l'autre sens, je trouve ça dommage que les Majors fassent regresser des albums potentiellement géniales et grandioses au stade de skeud sympa voire moyen parce qu'ils ont trouvé une formule pour vendre leur CD à un nouveau public cible...

Kira-L-Light
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le 17 avr. 2017

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