Doom, c'est un fantasme d'enfance inassouvi, un jeu qui m'a fascinée lorsque je voyais mon demi frère (beaucoup plus âgé) y jouer sur sa PS1 flambant neuve. Je n'ai malheureusement jamais recroisé Doom par la suite, et j'ai peur, aujourd'hui, de ne pas pleinement en profiter, tant mon expérience de joueuse a été forgée par les FPS modernes (comprendre : post-Half Life).


Voir de loin cette licence évoluer vers un univers mêlant horreur cosmique, science-fiction et gore décomplexé, a entretenu la machine à rêves (ou cauchemars...). Toutefois, mon imaginaire n'avait jamais particulièrement lié Doom à la musique, quand bien même les affinités avec les visuels de prédilections de mes styles musicaux favoris étaient évidentes (les pochettes de "Gallery of Suicide" de Cannibal Corpse, ou encore "Global Flatline" et "TerrorVision" d'Aborted).


Ce n'est qu'au détour d'une vidéo YouTube lancée au hasard (et sur laquelle je ne parviens pas à retomber) que j'ai été introduite à la bande originale du Doom de 2016. Les quelques extraits proposés m'avaient d'emblé fascinée. Il était donc impératif que je l'écoute dans son intégralité... et quelle claque! Certes, il s'agit d'une OST, avec des passages plus ambiants perdant parfois leur intensité hors du jeu qu'ils sont supposés accompagner, mais de nombreux morceaux sont des bijoux de brutalité, entre Death Metal, Indus et techno, avec une absence compromis et un jusqu'au-boutisme que j'ai rarement trouvés chez les références du genre (hormis peut-être Strapping Young Lad sur City). C'est bourrin, énergique, glauque, sans concession (mention spéciale au titre "Bfg Division") et d'autant plus jouissif lorsqu'on sait qu'il a été explicitement interdit à Mick Gordon (le compositeur) d'orienter la bande originale du jeu vers du metal... soit le message n'est pas passé, soit Mick Gordon a une incroyable capacité à faire passer des vessies pour des lanternes.


Quoiqu'il en soit, après toutes ces années, il semble plus que temps d'enfin rattraper le temps perdu et de jouer à Doom.

Ezechielle
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le 17 avr. 2021

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