Je continue mon parcours découverte de Julien Clerc en remontant le film chronologique, cheminement agréable, bucolique, parfumé et surprenant.

1/ Des jours entiers à t'aimer: j'aime bien. Belle entrée en matière avec une chanson bien écrite, une musique vaste. Il y a de la richesse, des voix d'accompagnement, des instruments de percussion. C'est original, touffu, dans l'ensemble un peu hétéroclite mais qui donne une forme qui se tient bien. J'aime bien.

2/ Bourg-la-Reine: chanson auto-biographique? La musique est très étrange. On sent une présence d'orchestre très forte. Beaucoup de ruptures, de changements de tons. J'aime bien les ruptures. Musique très seventies. Ce n'est pas le meilleur morceau de l'album. Le côté hétéroclite donne ici quelque chose de finalement pas très heureux.

3/ Si tu reviens: j'aime la mélodie. Encore une fois plutôt original. Vraiment une drôle de structure avec une instrumentalisation riche mais qui, elle, est des plus classiques. Ça forme une chanson bizarroïde et agréable.

4/ Faillite: j'aime beaucoup. Très entraînante, elle bouge bien. Elle est ronde. J'aime particulièrement l'instrumentalisation avec des sons étranges, très seventies encore. Il y a beaucoup de variété, dans l'habillage musical, sur les autres chansons aussi, mais celle-là est une belle illustration de la recherche musicale de cet album. Et tout cela se marie parfaitement aux jeux de voix de Julien Clerc.

5/ La Californie: célébrissime. Un tube. Comme la précédente, je fais les louanges de cette très belle chanson. Très riche. Gros plaisir à écouter. Peut-être que le texte est mieux tourné que le précédent.

6/ Zucayan: rythme plus apaisé. Néanmoins la mélodie est très entêtante. Une caresse. J'aime beaucoup. Ça fait beaucoup de chansons que j'adore, je vais devenir un grand fan. C'est une relative surprise, vu le dédain que j'avais pour cet artiste jusqu'à aujourd'hui.

7/ 4h du matin: doux mais assez rythmé. J'aime le texte, même s'il est comme souvent parfois un peu tordu, ou du moins abscons.

8/ Carthage: Je suis un peu moins conquis. Pour le coup, je n'aime pas trop la musique et je trouve que la voix de Julien Clerc est mal utilisée. Une chanson difficile à chanter, cela dit. Bref, elle n'est pas toujours agréable à entendre.

9/ Les menhirs: Il m'a semblé que cette chanson a une forme plus classique. Surtout elle a une tonalité grave, un peu trop. Une sorte de lyrisme, de grandiloquence qui me touche peu.

10/ Des larmes sucrées: un début un peu lent et mou. Peu à peu, la chanson s'élève, mais n'atteint pas non plus, les sommets du début de l'album. Pas mal mais pas extraordinaire non plus.

11/ La veuve de Joe Stan Murray: bonne mélodie, en vagues, que la voix de Julien Clerc maîtrise superbement. Je ne sais pas si ce sont les instruments classiques, les violons derrière, mais là aussi, une sorte de grandiloquence, de pompe l'emporte mais cette fois, j'aime beaucoup. Je lui trouve une belle allure, de la grâce, ça fonctionne sur moi. Très belle chanson. Un morceau final en apothéose.

Dans l'ensemble, ce deuxième ou troisième album de Julien Clerc me plait énormément, surtout en son cœur. Belle richesse mélodique. L'énergie qui en ressort est bonne. Plein d'entrain, la musique et la voix communiquent quelque chose d'assez irrésistible en ce qui me concerne. Les textes notamment de Roda-Gil ne font pas toujours mouche, mais ont le goût du mystère; de l'alambique, du virage cuivré, pas facile à suivre, à comprendre mais au final il s'en écoule une liqueur très chaude, un peu piquante.
Alligator
8
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le 4 juin 2014

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