Stephen Malkmus nous y enjoint : regardons la vérité en face. Etre l'ex leadeur d'un groupe majeur (Pavement) peut être une arme à double tranchant. On reste attaché à nos émois adolescents mais en même temps, on en demande beaucoup à celui qui les a inspirés. Or Face the Truth, son troisième album solo, est gagné par la routine ; l'effort d'une vieille gloire qui peine à renouveler son souffle d'antan.


Depuis Pig Lib, Malkmus a donc besoin de viagra (ici électronique) pour encore faire des étincelles. Cela marche au début (Pencil rot). Puis, les effets secondaires se font durement sentir : de pénibles soli de guitare, comme autant de démonstrations de notre vieux beau pour crier qu'il bande encore. Pour le reste, Malkmus déroule, usant sans brio de son solide savoir-faire. ET puis quand il essaye de se renouveler (le simili disco-rock Kinding the master), il rate le coche. C'est pas à son age qu'on se révèle Roi de la danse.


chronique parue dans Velvet - septembre octobre 2005

denizor
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le 18 avr. 2016

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