Gonna blind the evil eye Push and pill with me Funky jammin ' free

Après avoir sorti l’album hybride dance/rock Screamadelica, devenu culte au Royaume-Uni, Primal Scream revient trois ans plus tard en 1994 avec Give out but Don’t Give up qui prendra son monde par surprise avec pas mal de changements de style.


Le groupe écossais décampe direction Memphis, Tennessee, et s’associe au producteur Tom Dowd et à la section rythmique d’Atlantic Records pour mettre en place leurs nouveaux morceaux. L’album en lui-même a plutôt bien vieilli si on prend en compte les problèmes lors de l’enregistrement, les membres du groupe étant dans un sale état principalement à cause des quantités de drogue qu’ils ingurgitaient. Ce fut un tel frein que Dowd finit par quitter le navire et fut remplacer par George Drakoulias qui avait pour mission de boucler l’album.


Jailbird, Rocks et Call on Me sont indéniablement les meilleurs titres. Leur style se trouve quelque part entre Faces et The Rolling Stones et c’est sans surprise que Rocks est devenu un tube présent sur tous les juke-boxes et joué par toutes les radios. Pour ce qui est du reste de l’album, c’est déjà plus mitigé. Du bon côté, on retrouve la chanson-titre qui est groovy, notamment grâce à la présence de George Clinton (le monsieur de Parliament et Funkadelic) mais dure trop longtemps tandis que Cry Myself Blind et Big Jet Plane forment de très jolies balades.
Le reste de l’album est moyen. Free n’est pas un morceau intéressant et on se demande ce qu’il vient faire ici, Struttin’ n’est qu’un remix de Funky Jam qui n’est pas une mauvaise chanson mais qui n’a pas besoin d’apparaitre à nouveau dans l’album. Les trois titres restants sont un peu gâchés par Bobby Gillespie lui-même car sa voix ne s’adapte pas du tout à ce genre musical. Belle tentative de sa part de se mettre au blues et à la soul mais il n’est pas Mick Jagger.


Le 4e album de Primal Scream fait aujourd’hui figure d'anomalie dans la discographie du groupe de Glasgow. Si la moitié des titres est loin d’être exceptionnelle, il s’écoute toujours sans déplaisir et on ne peut que féliciter le groupe d’avoir essayé d’apporter de la nouveauté dans leur discographie bien qu’étant fortement sous l’emprise de drogues.


{S'il ne fallait garder qu'un titre}: Jailbird, parce que je suis tienne, tu es miens, donne-moi plus que cette tarte de récidiviste, si vous voyez ce que je veux dire.

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le 11 nov. 2016

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