Motionless In White, MIW pour les intimes!
Qu'est-ce donc que ce groupe de bricoleurs de sons?
Et , MIW, c'est la fusion (et je risque d'en choquer certain) entre l'esprit moderne et agressif des deux premiers (et seuls devrais-je dire) albums de Linkin Park, les guitares souvent grunge d'un Nirvana, et les rythmiques et tonalités indus d'un Marylin Manson en plein âge d'or du grotesque.
Vu comme ça, ça paraît incohérent. On dirait une recette dans laquelle on aurait mis plein d'ingrédients délicieux pour en faire un parfait échec.
Et pourtant, ça envoie. N'étant pas particulièrement fan du groupe, je dois reconnaître que ça fonctionne plutôt bien,.


I-Un style de pantoufle.


La première remarque que l'on se fait, quand on voit la formation pour la première fois, c'est "Qu'est-ce que c'est que cette bande de clowns gothico-juvénilo-emo-féminazis?"
En effet, entre son leader laid comme un pou et semblant conçu pour plaire aux jeunes adolescentes à la recherche du parfait couteau à saucisson pour se tailler les veines, et sa bande hétéroclite oscillant entre la normalité et le cosplay foireux de Twiggy Ramirez/Madonna Wayne Gacy, on ne s'attend à rien de transcendant.
L'image, ça compte!
Et les gadjos, en plus de leurs aspects physiques individuels, travaillent l'imagerie de leur groupe.
Ne vous méprenez pas, le style à la "Rob Zombie" de certaines de leurs jaquettes, et leurs t-shirts qui feraient, pour certains, frémir un fan de Marduk en cure de Gorgoroth cache en fait un son bien plus grand public, presque "pop" tant la plupart de leurs morceaux semblent taillés pour être à la portée du premier fan de Jul venu (là, j'exagère peut-être un peu... Mais voyez/écoutez par vous-même!)
Vous l'aurez compris, l'image, je le répète, ça compte! Mais l'habit ne faisant pas le moine (ce serait plutôt la diseuse de bonne aventure kosovare dans le cas présent), il faut passer outre leurs accoutrements ridicules et leur imagerie exagérément morbide pour savourer la pépite cachée dans le purin.


II-Un son qui met feu aux pantoufles.


MIW, comme je le disait dans mon intro, semble le produit dérivé de nombreux styles musicaux différents. Et si la page nous parle d'un groupe de metalcore, il faut bien reconnaître que c'est dans les morceaux les plus "metalcore", qu'ils sont les moins bon.
Sur cet album, les deux morceaux les plus agressifs sont à vrai dire les plus ratés. J'ai eu l'impression d'écouter du Betraying The Martyrs castré.
Mais ce serait malhonnête de généraliser cette impression à l'ensemble de l'album, qui se révèle en toute bonne foi riche en excellentes surprises.
On est sur du son adolescent, mais du bon son adolescent. Avec des rythmiques qui tabassent, et qui alternent entre lourd et tendre sans aucune cassure.
L'ensemble du produit est très cohérent, et même l'intervention de Jonathan Davis, pourtant issu d'un tout autre style de metal, se fait en de façon particulièrement naturelle, sur un morceau très proche de l'album "The Paradigm Shift" de Korn, tout en demeurant incontestablement dans du MIW. Cela peut paraître contradictoire, mais ce morceau aurait très bien pu être présent sur l'album de Korn, malgré les différences musicales des deux formations!


Incontestablement le meilleur album du groupe!

Marcel-Pignole
8
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le 22 oct. 2017

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Marcel Pignole

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