J’entre dans l’univers de Landshapes par la petite porte, sans rien en connaître. Mais le pouvoir presque hypnotique de cette pochette mi psychédélique mi mystique m’y pousse. Et que dire de ce « Stay » qui débute de la meilleure des façons ce deuxième album ? On y trouve un rythme bien rock, des guitares juste parfaites, des voix féminines entre fièvre des nineties et dérive spatiale à la Klaxons, et tout ça s’éteint petit à petit pour aboutir à un folk psyché lent et extraterrestre. Un peu déçu par la fin de ce titre qui aurait mérité un traitement plus uni, on est quand même intrigué par la lumière kaléidoscopique de la musique des anglais. Et si par la suite, ce côté rock est un peu laissé de côté, on trouve tout de même dans ce « Heyoon » de bonnes raisons de s’émerveiller ; « Moongee », balade stratosphérique à la saturation tellurique. « Ader », chanson pop sauvage et spatiale. « Francois », mélancolique et imparable. Et enfin « Solipsist », ensoleillée et psyché. Sur onze titres, on en trouve donc une partie de très attachants. Le souci vient de l’autre bonne moitié, qui oscille entre le correct et le passable. Et c’est ce côté inégal très agaçant qu’on retient hélas une fois ce « Heyoon » terminé. Dommage car le groupe a vraiment des atouts incroyables et une personnalité, une musicalité uniques. Encore un peu de travail et Landshapes entrera dans la cour des grands !