Remords d'une ombre
Les bras croisés sur son torse nappé de miel, un jeune garçon songe à la mort. Encerclé par des dizaines de mains cramponnées à des stylos, grattant lignes sur lignes avec fureur, il se sent comme un...
le 11 mai 2017
21 j'aime
1
La fille que j'aime ne porte pas d'ombre, seulement deux petits filets électriques qui m'obligent à l'admirer au travers de bulles cendrées, afin de protéger mon regard. Tu m'électrifies, je lui lance, à demi-mot. Mes tempes baignées de sueur servent de porte-avion à une poignée de bug couleur citron, je plisse les yeux pour pas pleurer. Mais d'où tu sors? D'un ventre odeur de nuit. J'ai marché au-dehors du réel, écrasant les miroirs, pour te retrouver, mon Amour. Les chiens de glace n'ont pas le choix, ils devront nous tirer du vide, à la force de leurs pattes de cristal, j'attends la Mort dans les réseaux, je passe ma langue sur tes circuits et je finis la gueule aride, le torse pigmenté d'erreurs. Aime-moi à chaque ligne de code et de mon âme, je t'éblouirai. D'où sort cet album? J'en sais foutre rien. Mais de lui émane une mélancolie amère, portée à son paroxisme par "You Bring Me Joy" qui semble porter à bout de bras la splendide destinée d'un couple divin à 2 doigts de s'embraser. Les sonorités sont des soupirs, des cris d'amour et de tristesse, la pochette le reflet d'un "moi" enfoui au coeur du système, corrompu par l'ennui. Je quitte ma bienveillante peau pour me glisser en toi, à travers l'accord électrique, et je te noie sous mes caresses, tout en souriant.
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Créée
le 13 avr. 2017
Critique lue 53 fois
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