Mon attachement pour la musique est avant tout une question de plaisir. Plaisir de découvrir, d’écouter, de réécouter, de partager, de convaincre, de connaître par cœur, de continuer à être surpris …


Quelle joie alors de découvrir, un peu par hasard, un album qui transmet le plaisir de la création et de la connexion musicale. Cet album, je ne l’attendais pas, je n’en avais pas entendu parler avant sa sortie. Et pourtant, depuis ma première écoute, il ne m’a pas quitté et j’y retourne très souvent avec un plaisir non dissimulé, et c’est pourquoi j’aimerais vous le recommander aujourd’hui.


Cet album résulte de la collaboration de deux artistes incontournables de la scène du rock indé américain. Hamilton Leithauser est le chanteur de The Walkmen, un groupe que je connais encore assez mal. Sa voix est riche, chaude et puissante, un vrai bonheur à écouter. Rostam est lui un membre fondateur de Vampire Weekend, un groupe que j’affectionne tout particulièrement depuis la sortie de leur troisième album, l’excellent Modern Vampires Of The City. Il est derrière le son si particulier du groupe, mélange d’influences diverses, et à la fois très chargé et très délicat.
Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer et créer ensemble, c’est la conclusion évidente de l’écoute de ce premier album. I Had a Dream That You Were Mine commence en trombe avec A 1000 Times, qui est tout simplement l’une de mes chansons préférées de cette bien riche année musicale. Décomplexée et généreuse, c’est un vrai single qui me donne le sourire à chaque écoute.


Tout l’album est du même acabit. Les deux musiciens semblent avoir pris un plaisir fou à composer, créer et jouer ensemble, et c’est cela qui fait la force majeure de cet album. C’est un album simple, varié, généreux et qui se livre sans fards à vos oreilles. Les instrumentations et les harmonies vocales sont toujours à leur place, il n’y a jamais d’excès. Parmi les moments marquants, il faut noter la douceur d’In A Black Out, l’énergie de Rough Going (I Won’t Let Up) et la beauté de la dernière chanson 1959 sur laquelle intervient Angel Deradoorian, chanteuse des brillants Dirty Projectors.


C’est donc un album très accessible qui vous fera du bien, et qui tient la durée de façon admirable. Chaque écoute devient un nouveau voyage mélodique à bord d’un bateau mené par deux chefs de bord juste heureux d’être ensemble.


Plongez-vous donc d’urgence dans cet album, très bien reçu par la critique, et qui ne mérite plus qu’une reconnaissance publique encore plus large !

Stéphane_Prouvost
8

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Créée

le 18 sept. 2017

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