Priestbird fait suite à Tarantula AD : même line up (Jurriaans, Bensi, Rogrove, tous multi-instrumentistes) , même musique entre hard rock, grunge et musique progressive-psyché.... Seule différence de taille, Priestbird est un groupe qui laisse désormais une place au chant. Ce qui semblait évident, ce genre de musique exigeant de (bons) vocaux. Et c'est plutôt le cas ici. En même temps, Priestbird sature sans cesse sa ligne d'horizon : rock lourd à la Black Sabbath (Smoke and Pain), riff stoner (Life not lost), musique de chambre en filigrane, piano romantique en avant (l'intermède Guest room), tendance voire errance worldisante (Hand that draws), spleen d'Europe de l'est avec violon larmoyant (mandog), le tout lié dans une sauce prog-psyché pas toujours légère (on s'en doutait un peu)...A telle enseigne, que nous sommes contents de tomber sur Jackyl juste un petit blues acoustique un peu cabossé. Priestbird a de l'ambition à revendre, celle de faire une musique totale, sorte de musique classique avec les ingrédients d'aujourd'hui (des années 70 pour être précis), qui n'aurait pas perdu pour autant tous ses muscles (Season of sun, entre émerveillement et emphase). Intéressant, gonflé mais Priestbird gagnerait sans doute à en faire un peu moins. Soundgarden, avec un cahier des charges moins fourni, était autrement plus pertinent.