1967 est incontestablement l'année du rock psychédélique, comme 1977 sera l'année du punk, et 1991 l'année du grunge. Cette année voit non seulement certain grand groupe s'orienter vers des sonorité planante évoquant les trips sous LSD (les Beatles avec Sergent pepper ou les Stones avec Their satanic majesties request), mais aussi l'apparition de formation biberonnées au son des Doors ou du 13th floor elevator.


Le Strawberry alarm clock s'articule autour de son guitariste Ed King, qui enregistre quelques titres au début de 1967 avec son groupe Thee sixpence. La formation évolue jusqu'à donné la formation classique du SAC qui enregistre son premier album en novembre de la même année.


Le groupe s'inscrit immédiatement dans la plus pur tradition psychédélique. D'abord avec un nom sans queue ni tête, comme le 13th floor elevator, The electric prunes, ou un peu plus tard Ultimate spinach et Blue Oyster cult. Mais surtout grâce à des rythmes envolés et optimistes, servi par des instruments encore inhabituels à cette époque (bongos, vibraphone, flute), bien que déjà très présent dans les groupes psychédéliques. Le groupe dispose également d'un très bon claviériste qui n'a pas grand chose à envié à celui des Doors, une des influences majeures du SAC.


Pour preuve le titre Lose to live présente de forte ressemblance avec Break on through. Plagiat? Plutôt un hommage étant donné les références très explicité, notamment au niveau des paroles.



You're looking hard and waiting for
Someone to come through your front door



A part ça le SAC a aussi son Light my fire avec The world's on fire, un marathon de 8 minutes laissant libre cours à des solos de clavier ou des guitares dantesques. Citons aussi le terriblement efficace et entrainant Hummin' happy, ou le lanscinant Strawberry means love.


Mais cet album c'est surtout un tube. C'est un peu injuste pour les autres chansons, mais quel tube! Incense and peppermints, qui donne son nom à l'album. Un titre que les membres du groupe considéraient comme trop "pop", et qui ont donc refusé de le chanter. C'est donc un gamin du nom de Greg Munford qui s'y colle. Et sa prestation deviendra mythique. Elle tournera en boucle pendant quelques semaines, puis reviendra épisodiquement tout au long des décénies suivantes pour illustrer des images nostalgiques de la culture hippie. On peut notamment entendre ce titre dans le premier volet des aventures d'Austin Powers et dans pas moins de 3 épisodes des Simpsons.


Un titre pour l'éternité? Certainement. Un album pour l'éternité? Malheureusement ce ne fut pas le cas. Incense and peppermints est un album à redécouvrir pour les quelques pépites qu'il contient, et pas seulement pour un seul tube intemporel.

BenByde
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le 24 mai 2019

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