Cela commence avec Russian Doll et un riff punk digne de Bloc Party ou Franz Ferdinand. Mais très vite, les vraies influences de Dead Fly Buchowski émergent immanquablement à la surface. Le groupe basé à Glasgow a été nourri de Black Sabbath, Deep Purple ou Hawkwind. Leur rock enregistré en prise live sent la bière et la sueur. Ne voyez là aucunement un procès d'intention. Mais si les choix sont respectables et la démarche saine (se faire plaisir en oubliant carrément les lois du marché), le résultat est souvent vain. DFB a la mauvaise idée de rabâcher quelques plans grunge mal dégrossis au milieu de leur musique à structure libre. Comme lot de consolation, on se réjouira avec Sun Song, ultime morceau de bravoure de 9' se terminant dans le chaos d'une improvisation psychédélique. Un beau bouquet final dans un album qui réussit le tour de force d'être à la fois anachronique et de qualité standard.


Chronique initialement parue dans Velvet / Juillet 2005

denizor
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le 22 avr. 2016

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