Le Tigre
Le Tigre

Album de Camille Bertault (2020)

Camille Bertault ‎– Le Tigre (2020)


Voici un album du « confinement », paru en deux mille vingt donc, au mois de septembre. « Le Tigre » de Camille Bertault a reçu bon accueil et m’a donné l’impression de bien se vendre et de passer dans les bons circuits, enfin pour un album estampillé « Jazz ». Mais c'est également un album de chansons, de ballades, avec de beaux textes portés par de bonnes mélodies, souvent ensoleillées.


Camille, fille d’un père pianiste, s’est frottée jeune enfant au piano qu’elle maîtrise parfaitement après des études au conservatoire. Parallèlement elle s’intéresse au théâtre, au jazz et au chant. Sur cet album elle compose et chante, principalement en français, mais pas que. Elle est secondée par le fabuleux pianiste Jacky Terrasson, il fallait un gars de cet acabit pour justifier que ce ne soit pas elle, assise devant le clavier, enfin les claviers, car ça défile, piano, mellotron, Hamond B3, Fender Rhodes, Op-1.


Il y aussi Michael Leonhart qui touche à tout, trompette, cor, mellophonium, trombonium, synthés et mellotron, et puis Donald Kontomanou à la batterie et plein d’autres encore, mais je m’arrête là car la liste est longue…


Ce n’est pas une chanteuse « à voix » comme il en existe beaucoup dans le jazz, sur cet album elle lorgne plutôt côté « variété », une façon de dire simplicité, la voix est souvent narrative ou chuchotée, située dans un registre souvent usité, mais la note est toujours juste, au service de textes intéressants. Pour être ébloui côté chant jazz il faut s'orienter vers le titre "Giants Steps (Pas de Géants)" sur l'album du même nom.


Il y a le « Prélude » de Chopin, un chouette moment où elle dépose ses mots sur un air que tout le monde connait, il y a également « A quoi bon » qui vaut par sa musique et ses rythmes mais aussi pour ce texte bien « senti ». Il faut aussi évoquer « Je Vieillis » où elle se raconte, ou encore « le Tigre » où elle évoque Rimbaud et son « Dormeur du val », bref plein de petites surprises sui s’enchaînent et maintiennent l’intérêt, comme ce « Haïku » qui me laisse perplexe.


Pour finir elle réinterprète le titre d’ouverture, « Berceuse De La 54ème Rue » mais cette fois-ci en Portugais, nous offrant ainsi un voyage direct vers le Brésil…

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le 16 déc. 2022

Modifiée

le 16 déc. 2022

Critique lue 13 fois

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