Lights Out
7.3
Lights Out

Album de Big Deal (2011)

Une Anglaise, un Américain, deux voix, deux guitares » No Big Deal » diront certains…Pourtant, ce Lights Out éclaire le jour finissant de jolies mélodies rappelant The Go-Betweens ou Mojave 3.


Alice Costelloe et Kacey Underwood vivent à Londres et n’ont besoin de personne d’autres pour faire de la musique. Light Outs, leur premier album, a l’évidence des disques simples. Deux guitares et deux voix ; , il ne leur en faut pas plus pour confectionner leurs chansons. Avec eux, on peut compter sur des lignes de chants mélodiques avec deux timbres mixtes qui se marient à merveille. Ce charme est dès lors , immédiat, et cette, folk pop sucrée-salée, rappelle The Go Betweens ou Mojave 3, deux groupes aux antipodes géographiques mais réunis par ce même sens inné des voix mêlées et de la mélancolie pointant le bout de, son nez, derrière la joliesse pop (Seraphine)., Sans basse et batterie, on pouvait craindre que, le reste de l’instrumentation (nos fameuses guitares), ne serve essentiellement, d’accompagnement rythmique, chaque mélodie ne, devant sa progression et son déploiement, , qu’aux intonations vocales d’Alice et Kacey.


C’est en partie le cas mais en partie seulement. Car Big Deal manie et maîtrise l’électricité. Nous ne sommes pas là dans un disque de folk acoustique rustique mais dans une vision plus rock. Même les morceaux les moins amplifiés sont mis en relief par les effets, de guitare, dont le souffle prenne la, place d’ hypothétiques, claviers. , Avec ses arpèges et la voix d’Alice légèrement cassée, Homework, et Summer cold, étaient déjà , de jolis morceaux ;, ainsi habillés, ils deviennent, de vraies parenthèses enchantées. Il n’y a rien presque rien en plus mais ça change tout.


De même, le son saturé de la et parfois des guitares donnent plus de chair et de force aux mélodies. Big Deal joue sans cesse à passer du son clair au son saturé, relançant sans cesse l’intensité de, ses morceaux (Distant Neighborhood, with the world at my feet, seraphine). Avec le duo, le traitement des guitares, alternent, entre la folk naturaliste, indie rock, tendance 90’s (de Veruca Salt par exemple), et les sonorités plus vaporeuses du slowcore : entre mur du son et écran de fumée, Locked up apparaît d’ailleurs comme le meilleur morceau du disque.


Quelques titres un peu plus paresseux où le duo ne compte que sur ses qualités naturelles (et donc ses lignes de chant) ne transforment pas totalement l’essai. Mais en l’état, Lights Out est d’ores et déjà un joli compagnon pour fins d’après-midi douces et oisives.

denizor
7
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le 13 janv. 2017

Critique lue 70 fois

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