20 ans et une séparation plus tard

Un des rares albums du boss que je ne connaissais pas et que j'ai trouvé un peu par hasard, d'occasion, sur un marché. Les deux concerts dont sont tirées les plages du disque ont eu lieu au Madison Square Garden, à la mi-2000, quelque temps donc après la reformation du E-street band consécutivement à la coupure des années 90, et préalablement à l'enregistrement de tout album studio complet de Springsteen et donc accompagné du E-Street Band.

En premier lieu, l'album restitue bien l'énergie et la durée des concerts du boss, avec des interprétations longues et vitaminées, des impros. Orchestrations chiadées, qui illustrent la parfaite maitrise du band. Une étape importante dans la trajectoire de Springsteen, puisque cette tournée faisait suite à celle nettement plus intimiste de "The ghost of Tom Joad".

Le E-Street Band revisite ainsi avec bonheur et sans tomber dans la redite l'essentiel de sa discographie de la fin des années 70 et des années 80 : Born to Run (10th avenue Freeze Out, Born to Run, Jungleland), Darkness on the edge of town (Prove it all night, Badlands), Nebraska (Atlantic City, Mansion on the Hill), The River (The River, Two Hearts, Ramrod) et propose également quelques pièces plus anciennes (Lost in the Flood) ou plus récentes (Youngstown superbe !, Murder incorporated, American Skin). Par contre, et je ne m'en plaindrai pas, Born in the USA n'est représenté que par la chanson éponyme, accompagnée à la slide et interprétée sur un tempo très lent avec toute la noirceur voulue par son auteur, à dessein sans doute afin de dissiper un peu plus encore le malentendu.

Donc intéressant à écouter pour les fans (dont je suis), les albums live de Springsteen n'étant pas si fréquents (un par décennie), généralement excellents et dotés d'une production soignée.