Live to Win
6.2
Live to Win

Album de Paul Stanley (2006)

There were others for sure but they never got to know me.

28 longues années pour enfin avoir un bon album de Paul Stanley solo. Il y avait de quoi avoir peur, son premier effort solo en 1978 est plus qu'oubliable et celui de Gene Simmons sorti deux ans plus tôt était un peu casse gueule (malgré ses qualités). Mais c'est à croire que sur Live to Win, le petit Paulo a appris de ses erreurs passées. Contrairement à son frère d'armes, il y a ici une vraie ambiance KISS mais avec une instrumentation plus « moderne ». L'intégralité des chansons ont été écrites par Stanley accompagné de Desmond Child sur la moitié, ce qui peut expliquer cette sonorité. J'aurais bien envie de dire que Paul a réussi à faire un album qui résume parfaitement l'ensemble de ses compositions au sein du bisou. Prenez un peu de Power-ballade, un peu de Rock 80 et 70, un peu de kitsch et de neuneu, et vous obtenez un album tout à fait honnête.


La pochette de ce Live to Win à de quoi faire peur. Je ne veux pas être méchant avec Paul Stanley là mais sans son maquillage...il a quand même un peu une sale gueule. Tout ce que vous avez c'est sa tronche en gros plan et un simple police d'écriture que je pourrais retrouver en cinq minutes sur Internet. Tout ça me l'impression qu'il a fait ça à la va-vite et du coup bah c'est pas super. Je trouve que c'est céder à la facilité de simplement mettre sa tronche pour la pochette d'un album, sauf si c'est pour en faire vraiment quelque chose. Par exemple, Alice Cooper utilise quasiment toujours sa sale gueule sur ses albums mais en ajoutant des effets artistiques, qu'on peut aisément faire avec Photoshop aujourd'hui.


L'album s'ouvre sur la chanson titre, Live to Win. Je me rappelle l'avoir entendue à l'époque lors d'un événements de la WWE, certainement lors d'un Pay Per View. Je ne savais même pas que Paul sortait un album solo ! Bref c'est une excellente chanson, dès les premières notes il est facile de comprendre pourquoi je précisais que l'instrumentation sonnait plus moderne. Elle a quelque chose de très jouissif, le refrain en particulier donne envie de bouger. Il faut aussi noter que la voix de Paulo est vraiment bonne, sur cette chanson mais aussi tout au long de l'album.
Le titre suivant, Lift, me fait un penser à ce que Meat Loaf a pu faire sur son disque Bat Out of Hell 3. Mais ça ressemble surtout à Saints of Los Angeles de Mötley Crüe, ce qui n'est pas si surprenant. Car en effet le titre de Stanley a été co-écrit par Marti Frederiksen, qui a donc bossé avec le Crüe sur l'album dont je parlais mais aussi avec Aerosmith (entre autres). C'est en tout cas le genre de titres qui fonctionne très bien avec la voix et le style de Paul.
Il y a de quoi avoir peur avec Wake Up Screaming, à cause de son intro à l'instrumentation bien trop synthétique. Mais le tout est rattrapé par un refrain entêtant et efficace.
Ah voilà enfin une Power-ballade avec Everytime I See You Around. On dirait un peu une redite de son Forever de chez KISS. Sauf que cette nouvelle chanson a bien plus de punch mais garde le même thème ainsi que la surenchère de violons et autres instruments classiques à cordes. L'ensemble fonctionne très bien, c'est finalement dommage que Paulo ne l'a pas gardé pour sa bande habituelle. Mais peu importe, j'aime bien !
Bulletproof est l'exemple parfait d'une bonne chanson Rock signée Paul Stanley. De bons riffs, une super voix, un solo propre et comme il faut, des chœurs qui viennent renforcer le refrain, d'ailleurs ce dernier est foutrement entêtant. Si ce n'est pas ma chanson préférée de l'album, on en est vraiment pas loin du tout du tout.
All About You est encore une excellente chanson, encore une fois proche d'être ma préférée. Elle a un peu un côté Bon Jovi, quand il faisait encore de bonnes chansons. On dirait aussi une bonne version de l'horrible Hide Your Heart, bon sang ce que je déteste cette chanson de KISS ! Stanley mélange parfaitement une ambiance à la fois Pop Rock et Hard Rock. Il n'en fait pas trop, vocalement il est à fond, de plus la production et le solo de guitare sont tous les deux impeccables. En y réfléchissant c'est ma deuxième préférée.
Étrangement Second to None semble être un mélange habile de Everytime I Look at You et toute la période The Elder. Alors oui c'est complètement cucul ou neuneu ou nunuche, peu importe le mot pour qualifier cette ambiance sirupeuse, avec Paul ça fonctionne toujours. La preuve !
It's Not Me est à nouveau une bonne chanson, pas de quoi devenir la chanson du siècle mais elle fait son effet.
Loving You Without You est un peu le vilain petit canard sur cet album. C'est peut-être que mon avis, c'est un peu trop cucul là. Quand il s'en tient à un minimum ça va mais là franchement c'est trop à mon goût.
Where Angels Dare vient parfaitement conclure ce second effort solo de Paul Stanley. La chanson fait très lui et très KISS, j'ai même l'impression d'entendre Gene Simmons dans les chœurs mais c'est certainement juste une hallucination auditive. Par contre ce que dont je suis certain, c'est de la présence de l'un des plus grands guitaristes de tous les temps, en la personne de John 5 (ex-Marilyn Manson qui est maintenant chez Rob Zombie). Il co-signe la chanson, l'excellent riff vient certainement de lui et bien entendu le solo est là, bien que trop court selon moi. Bref tout ça pour dire que ce Angels Dare est ma chanson préférée de l'album !


Alors que Gene Simmons avait réussi qu'une moitié de son album, Paul Stanley lui ne se plante que sur une seule chanson. J'en avais un souvenir plus que moyen, d'où le six sur dix que j'avais pu mettre à la base. Mais en le réécoutant pour préparer l'écriture de cette critique, je me suis rendu compte qu'il était loin d'être mauvais. Bien au contraire ! Ce Live to Win mérite largement le détour et les détracteurs devraient lui donner une seconde chance, surtout si on le compare à l'album précédent de Paulo ou à celui de Gene sorti un peu avant.

Hairy_Cornflake
8
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Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les Bisou dans leur presque intégralité (Live inclus)

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le 13 févr. 2015

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Hairy_Cornflake

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