Master of Light
6.9
Master of Light

Album de Freedom Call (2016)

Avec "Master of Light" Freedom Call fait ce qu'il sait faire, sans plus.

Les aventures continuent dans le royaume féerique de Taragon… ou pas !


Freedom Call a su construire son identité par le biais de musiques joyeuses aux refrains épiques, le tout combiné par des sonorités Speeds et fulgurantes. Bref, du Heavy Metal pur et dur avec une touche plus « Happy » qui fondera pour toujours la marque de fabrique du groupe. Tout le long de sa carrière, Freedom Call a tenté différentes approches thématiques afin d’influencer et varier son œuvre musicale sur différents terrains : Leur monde féerique Taragon a néanmoins capté une majeure partie de leur discographie et c’est définitivement sur les aventures de leurs héros que semblent s’arrêter leur univers poétique et artistique depuis la publication de « Land of the Crimson Dawn » en 2010.


C’est à nouveau sur cette même approche que se dessine leur nouveau-né « Master of Light ». Avant toute chose, oublions l’existence de l’artwork car je pense que l’on a tout.e.s la même pensée à ce sujet, mais orientons nous surtout sur le vif du sujet : le son.
« Master of Light » s’ouvre sur « Metal is for Everyone », un morceau aux riffs partagés entre la timidité et la passion entraînant une capacité lyrique complètement enthousiasmée prônant la majesté du Happy Metal dont ils sont si fiers. Ce morceau typique des furies énergiques introduisant les albums du groupe a également donné naissance à un clip très appréciable (quoique, un remake de celui sur « Union of the Strong ») collaboratif avec une partie de leurs fans. Après cette ouverture entraînante s’enchaîne « Hammer of the Gods » qui s’inscrit dans une ambiance lyrique plus mélancolique malgré la joyeuseté qui s’écoule avec la musique et les textes. On retrouve ainsi Freedom Call comme ils l’ont toujours été jusqu’à ce que l’on arrive au morceau le plus oubliable de l’album qui pourtant se trouve être le morceau éponyme « Master of Light ». Entre une acoustique répétitive et des riffs à la recherche de leurs places, ce morceau se retrouve ainsi distordue comme si le groupe n’était pas en accord avec lui-même pour sa structure. Mais par chance, « Kings Rise and Fall » permet la réconciliation avec des guitares électriques bien agressives et un Speed Metal particulièrement efficace même si l’on peut regretter une touche vocale un poil plus épique au niveau du refrain. Arrive alors la ballade de l’album « Cradle of Angels » qui sombre dans sa répétition et la sobriété de la palette vocale, un morceau qu’on oublie vite, dommage pour un groupe qui avait pour habitude de faire des ballades mémorables. Puis, c’est à partir de là que l’album s’enferme dans sa répétition. Malgré un « Hail the Legend » aux refrains profondément épiques et des riffs efficaces et un « Emerald Skies » à l’ambiance ascendante fabuleuse, les autres titres ne marquent pas et semblent être que de pâles copies sur pâles copies, comme si le groupe avait sombré dans ce qui avait fait sa marque de fabrique à ne plus du tout savoir quoi faire d’autre.


Alors, que penser de « Master of Light » ? Eh bien, en définitive, c’est une œuvre digne de ce qu’est le groupe, rien de plus. Freedom Call excelle dans son parcours artistique, le groupe fait ce qu'il sait faire, sans plus. Les deux précédents albums avaient prouvé de façon magistrale que le groupe était capable de varier ses sonorités le tout en restant dans sa ligne artistique qu’il a lui-même fondé et fait son succès, or, avec « Master of Light », -sans que cela en devienne flagrant- il semble s’empêtrer quelque peu dans les prémices du cercle vicieux de la constante répétitivité. Ce n’est pas alarmant, mais il est important que Freedom Call réapprenne à être le fou qu’il était. La bonne marque de fabrique, c’est bien, mais pas la même pour toute une vie.

Créée

le 27 nov. 2016

Critique lue 134 fois

Critique lue 134 fois

Du même critique

Princesse Sarah
Tigrex-Feu-dHiver
9

Frances Hodgson Burnett en pleurerait... Repose en paix à présent !

Quand j'étais un mioche, je zappais sur France 5 le midi pour choper quelques dessins animés qui pourraient me plaire, tout en sachant que jamais aucun dessin animé ne m'avait vraiment intéressé sur...

le 11 déc. 2014

4 j'aime

3

No Grave but the Sea
Tigrex-Feu-dHiver
8

Juste un album à la hauteur d'Alestorm mais avec vue sur un horizon nouveau

En tant qu'auteur, je me passionne vraiment pour l'exploration urbaine. La première fois que j'ai visité Saint-Malo, j'avais déjà tout le Lore du prochain épisode de ma future publication. Toute...

le 31 mai 2017

3 j'aime

Dark Wings of Steel
Tigrex-Feu-dHiver
5

En haut, Rhapsody (Of Fire) regarde vers le bas...

Voilà plus d’une dizaine d’années que l’on attendait un album de la trempe de « Dark Wings of Steel », c’est-à-dire, un album principalement signé de la patte d’Alex Staropoli. En effet, depuis la...

le 26 déc. 2014

3 j'aime