On dirait que McLaren vrombit (mais c'est pas forcément une bonne chose)

Je me rappelle du lycée, quand les Sex Pistols c'était la vie, la révolution, la liberté, à l'époque où il ne me serait jamais venu à l'idée de remettre en question, même un peu, la bande à Johnny Pourri et Sid Vicieux.


Eh ben mine de rien, un certain nombre d'années plus tard, il y a bien des choses à redire, damn. Ca joue très fort sans réelles compétences, mais sur des chansons LONGUES, bon sang, contrairement à, par exemple, les Ramones qui avaient la décence de ne faire que des uppercuts de 2 minutes en pleine mâchoire.


Et au niveau vocal comme au niveau instrumental, c'est assez intéressant de noter les massives influences du rock anglais qu'incluent les Pistolets du Sexe : on a l'impression d'entendre les Small Faces passés à la puissance 11 (cf Spinal Tap), mais du coup, sans leur excentricité, on a l'impression d'entendre des Kinks, mais sans mélodie, en bref des versions appauvries, stérilisées par une électricité déchire-oreille qui me semble cache-misère plus qu'autre chose, du panthéon anglais du rock...


Par moments une belle étincelle d'abandon traverse le vernis vrombissant, comme sur "Bodies" où la jonction des voix est assez jouissive, et puis, par-ci par-là, des leads de guitare de bonne qualité (souvent pas loin d'être inaudibles dans le mix) ou Johnny qui met de la passion et du muscle dans sa voix, m'empêchent de mettre seulement la moyenne, mais peut-être que tout cela ne résistera point dans une prochaine écoute....

Vincent_de_Lave
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le 30 août 2016

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