Radio Moscow
7.5
Radio Moscow

Album de Radio Moscow (2007)

Pur son - pur porc - pur rock.

Tous les gros fanatiques de guitare, dans la grande tradition du blues - rock psychédélique blanc (et black), de Hendrix, en passant par Cream, Johnny Winter, Cactus et le Allman Brothers Band, se doivent d'écouter un jour ces jeunots contemporains de la "radio moscovite".

La guitare de Parker Griggs explose sur tous les morceaux, et nous arrache à la gueule se côté à la fois complètement taré et surdoué du jeune premier qui est né sans le vouloir avec du talent dans ses doigts hendrixiens. Il nous propose ses riffs bluesy qu'il joue avec application. On sent que la première prise a sans doute été la bonne. De plus, le producteur comprend bien ces gars jouant en doublon malgré eux (une production Dan Auerbach). Toutes les phrases de guitare sont savoureuses et les solos ne le sont pas moins : beaucoup de virtuosité, mais sans étalage gratuit - prétentieux et ostensible. Pour avoir parlé avec le Griggs après un concert, je peux dire que le gars est humble. Et sans fausse modestie.

Solos endiablés, habités, hallucinés. Pédale wah wah et vibrato. Putain la classe. Putain la claque. Putain il se fait plaisir le mec et c'est agréable à entendre. Il est impliqué dans ce qu'il fait c'est certain. Luke McDuff enrobe le tout de sa basse délicieuse et groovy. Lignes de basse impeccables. L'ombre de Hendrix plane au-dessus des riffs d'école de Griggs. Embrasement du son. Fièvre.

Malgré mes propos dithyrambiques, il y a un problème... la batterie.
La batterie, chiante comme pas deux. Grosse caisse ultra pachydermique, étouffante. Rythme binaire, chiant, réducteur, trop simpliste. Et ça gâche tout. Je me suis dit, "putain, il n'assure pas le batteur..." Je me renseigne alors sur la pochette du disque : et que vois-je? C'est Griggs qui fait de la batterie! Mais il ne peut pas tout faire le pauvre animal! Il fait ce qu'il peut. Du coup, cet info fulgurante me fait entendre le son différement, mais la batterie m'énerve, ne passe pas. Trop tard.

Dans la grande tradition des Cream et Blue Cheer, trios de blues-rock assourdissants, Radio Moscow livre là une galette tout ce qu'il y a de plus honnête.

Quasi instrumental, le disque s'écoute comme on boirait de la crème de Whiskey. Tout seul.
ErrolGardner
7
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Créée

le 29 juin 2013

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Errol 'Gardner

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