Il m'aura fallu deux écoutes et une longue pause entre les deux pour apprécier à sa juste valeur Monsieur Wilkinson.
Clairement Bibio est l'un de mes chouchou musicaux sans forcément non plus être le maître incontesté. Un peu de tout les albums dans ma discothèque, depuis le minimaliste Fi au très funky Mind Bokeh en passant par le génial Ambivalence Avenue. Beaucoup de mélodies de guitares répétitives, un son très lo fi et une tendance à osciller très fréquemment entre les ballades mélancoliques et les chansons un peu plus péchus.
Alors quand débarque A tout à l'heure en single gratuit en 2013 les rictus frétillent. C'est dansant, toujours aussi "sale" dans les sonorités et pourtant toujours aussi bien maitrisé par le bonhomme. Mais quand est venu la lecture complète de l'album j'ai eu le sentiment de passer à côté de quelque chose.
Quand soudain arrive le clip de Dry the Water Green. Retro et low quality à mort il est à l'image de la pochette de l'album, une sorte d'invitation à la rêverie, à la mélancolie et à la perte des sens. Et pour la chanson il en est de même.
Dire que tout l'album entier est un chef d'oeuvre serait mentir car il y a des pertes de vitesses, des morceaux trop anodins et finalement peut être qu'un simple EP aurait suffi mais il ne faut pas bouder son plaisir, des morceaux comme You won't remember ou The first daffodils (ou encore ceux déjà cités un peu plus haut) sont remplis d'une profonde mélancolie, belle, lente et douce.
Après Mind Bokeh la transition pourra paraître abrupte pour certains mais je trouve quant à moi l'évolution logique au regard de tout le parcours accompli depuis 2004, vivement le nouvel EP cette année.