On attendait depuis longtemps le passage de Lewis Fautzi au format LP.
Celui qui nous avait ébahit avec des EP de grande classe et qualité revient ici avec cette série de 8 titres qui flirtent avec l'expérimental.


Tremors : Sonorités acides pour un voyage introducteur dans un espace menaçant et oppressant. 8/10


Space Exploration : Avec ce titre, la métaphore de l'ambiance ne peut être qu'appropriée. L'hypnose rappelle un certains Plastikman, dont le minimalisme est ici rattrapé par des basses sacadées et puissantes, accompagnées de lointains effets sonores rappelant par moment la plainte des baleines. Très cinématographique, ce morceau vaut le détour. 8/10


NGC 815 : A l'écoute de ce troisième morceau, on s'annonce intérieurement que, pour cet album, Lewis Fautzi à définitivement raccroché le fameux et classique 128 bpm fixe pour opter pour une techno plus lente au beat décalé. L'ambiance est admirablement gérée. Si le tout est peu original (on semble entendre le même morceau depuis tout à l'heure), les sonorités ultra travaillées pétillent dans nos oreilles et transportent immédiatement. 8/10


IC 10 : L'ambiance spatiale se confirme avec ce track désenchanté qui n'est pas sans rappeler les puissants synthés des Aliens des années 80. Mais un puissant et innatendu beat vient imposer sa puissance électro à ces débuts soundtrack. 8/10


Operating Sytems : On commence à se lasser de ses ambiances sombres et redondantes. L'album à ce niveau commence à se faire trop rigide, voulant trop coller à une idée de base. Les morceaus pris un par un sont excellents mais l'écoute dans la longueur commence avec ce morceau à se faire gavante. Ce morceau manque cruellement d'originalité. 4/10


Apocalypse 14 : En entendant les premières notes on espère "changer de disque". Mais Fautzi semble rattrapé par ses démons de la répétition et livre ici un morceau qui ressemble à tous les autres, très glauque et cinématographique et mais dans le fond pas très recherché... 5/10


NGC 4826 : Un énième morceau déconstruit et oppressant, imposant, comme depuis le début ses violons synthés perçants, ses claps lointains et ses basses profondes. 7/10


Warning Sign : Moins accessible, ce morceau vient cloturer l'album avec fragilité. Les sons lunaires et éraillés soulignent la présence obsédante d'un son lointain répétitif qui, à bien des égards rappel le son de recul d'un camion, et résonnent, dans cet espace exploré, comme une victoire, une bouée, un point d'accroche auquel s'attacher. 8/10

Charles_Dubois
7
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le 23 juil. 2015

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Charles Dubois

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