Swing popotin est un ovni dans le rap français de l'époque à écouter. Ce n'est certainement pas un classique mais c'est un album qui me fera toujours sourire.
Pourquoi?
Parce que Driver n'est absolument pas dans l'égotrip et pourtant il arrive à nous conter des histoires qui nous parlent à tous et qui nous plonge dans des univers précis qui prennent vie dans nos oreilles. Il ne se fait pas passer pour un gangster et arrive à nous raconter une histoire de bandits. Il nous dit d'emblée qu'il n'a pas le permis et qu'il est sur le siège passager laissant le volant à Mamadou Schumacher et nous sort une ôde aux conducteurs sur le titre Grand Prix. Il nous parle de clubs à strip et nous plonge dans son univers en arrivant à ne pas être vulgaire, et limite respectueux. Un respect pour la femme que l'on retrouve également sur un bébé, une maman. Musicalement aussi, les ambiances sont variées par des beats moins rap et nous plongeant dans des univers musicaux différents... Il aborde des situations qu'on a tous vécu dans histoires de racailles ou j'suis jaloux... Bref, entre les histoires imaginaires auxquelles ils donnent vie et les situations de tous les jours qu'il met en avant, son album me parle!
D'un côté skillz, le flow de Driver n'a rien d'incroyable, et même ses paroles ne reflètent pas une écriture sensationnelle mais il arrive toujours à nous sortir une punchline bien drôle de tant à autre et ça suffit pour marcher avec le ton vraiment sympathique du LP.
Bref, c'est du rap qui sera rejeté par les vrais amateurs du genre. Et c'est du rap qui n'intéressera sans doute pas les amateurs d'autres genres... Tant pis, autant de personnes qui passeront à côté d'un album amusant, rafraichissant et qui a le mérite d'apporter une touche personnelle à un game qui se meurt à force de ne plus savoir comment innover...