[...] Malgré la référence Metallica, il faudra davantage aller fouiner du côté de Demolition Hammer dans les influences de Blackened. Tout en n'oubliant pas pour autant que la France est européenne puisque la sauce se voit relevée d'une bonne grosse lichette d'Holy Moses (« Empowered » tout particulièrement où l'on attendrait presque Sabina Classen débarquer). The Aftermath ne paraîtra certainement pas très original pour les vieux thrasheux aux vestes patchées usées depuis les années 80 mais on reconnaîtra que les modèles sont tellement peu courants dans l'underground actuel – dont beaucoup jouent la carte de la sécurité en lorgnant vers le Big Four ou Kreator – que l'EP a comme un petit goût de vieille vignasse rafraîchissante. Qui tabasse bien les culs comme il se doit tant ce premier EP est taillé pour la scène grâce à une bonne utilisation des alternances rythmiques qui n'oublient pas de donner dans le groovy afin de bien mettre en valeur les phases de moshpits comme il se doit (« Dead End », « The Dark Side » et son côté très coreux). The Aftermath nous dévoile également un groupe pas complètement manchot qui sait jouer sur quelques nuances de jeu apportant des effets bienvenus, notamment sur sa section rythmique. Le tout, sans trop en faire, histoire d'apporter le minimum de variété syndical sans que ça n'entache sur l'efficacité immédiate dont tout l'EP jouit.
Solide, bien ficelé, The Aftermath n'ira sans doute pas porter la flamme olympique en début de file. Mais cette première torche d'une demi-heure que nous offre Blackened a de quoi bien foutre le feu parmi les foules. Et les Parisiens peuvent bien se le permettre : on est les champions après tout !
La critique entière figure sur Core And Co, n'hésitez pas à aller y faire un tour !