The Age of Nero
6.4
The Age of Nero

Album de Satyricon (2008)

C'est du black metal et si Satyricon faisait le quizz "quel metteur en scène je suis?" je suis certain qu'il serait Cédric Kahn (via "Roberto Succo")... bref... cet album n'est pas tout jeune... Depuis « Volcano”, Satyricon se fait une nouvelle peau, à l’image de sa pochette illustrant la tête d’un serpent majestueux annonçant une mue. Cette nouvelle peau, on l’aura compris sera plus animale, plus sauvage et menaçante. « Now Diabolical » confirmait la nouvelle orientation du groupe, ou plus précisément l’évolution du groupe : arrangements épurés jusqu’à l’os, breaks offensifs, atmosphère glaciale, quelques relents rock’n’roll. Qu’en est il aujourd’hui de cet « Age of Nero » ?

On reste dans cette continuité et après le serpent, c’est un aigle royal sorti des ombres qui se dresse devant nous ( à noter que dans de nombreuses représentations symboliques, sous les traits du Serpent ou de l’Aigle, apparait le terrible scorpion... ). Nero veut dire noir, nous apprend Satyr, maître à bord avec Frost de ce radeau maléfique qu’est Satyricon, et déjà je ne crois pas qu’il faille parler de « simplicité » comme on peut le lire ou l’entendre par ci par là. La grande force de Satyricon est cette alchimie entre les deux hommes au service d’une musique d’une qualité narrative rare. Chaque titre raconte quelque chose, une histoire qui vient de loin, du fin fond de la nuit. Dès le premier morceau, le vicieux « Commando » avec son intro d’une cruelle finesse, ou l’on décèle des coups de fouets, bruits d’hélico… le ton est donné, on n’est pas là pour rigoler. Il n’y a qu’à entendre l’audacieux « Black Crow on a Tombstone », le glacial « My skin is cold », le prenant « Die by my hand » aux arrangements subtils et inédits pour se rendre compte que chaque riff est confectionné avec la précision d’un orfèvre jusqu’à atteindre une pureté quasi immaculé.

Il n’est pas question ici d’artifice, chaque chanson est élaboré comme une arme de destruction massive, moderne avec sa propre accroche même si certaines n’auraient pas fait tache sur « Now Diabolical ». Bref , un grand disque, fin, hypnotique, sombre, un album qui aspire en lui tout l’ensemble de l’œuvre du groupe norvégien, son âme comme le « black album » de Metallica en avait le potentiel en son temps. Pour terminer, j’ajouterais cette phrase inclus dans le livret, « when it is dark enough, you can see the stars »
Boris_Doussy
7
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le 6 déc. 2014

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Boris Doussy

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