The Invisible Way
6.7
The Invisible Way

Album de Low (2013)

Low ne portent pas leur nom pour rien. c’est lent. Lent, mélancolique, savoureusement déprimant et autres synonymes qui ne font que donner une nuance de beauté à ce qui paraît péjoratif. C’est donc tout en downtempo que l’on retrouve le nouvel album de ce trio américain, l’attendu The Invisible Way. Sans pour autant offrir une grande différence avec son prédécesseur C’mon, on accueille un album très élaboré, à la construction réfléchie et aux sonorités envoûtantes.
C’est dans un univers reposant entre country et indie rock qu’évolue une langueur lancinante, à mi-chemin entre les Dandy Warhols et Radiohead. Batterie réservée, piano pesant et arrangements minimalistes, les voix cristallines s’élèvent dans une sorte de prière pour former un ensemble cohérent où aucune erreur ne dépasse. Un album construit d’un trait, sur une même harmonie, proposant une montée en puissance sur » Just Make it Stop » . A travers celle-ci, les instruments forment une couche homogène, laissant seulement s’élever une voix sensible dans un hymne soutenu par les choeurs traînants de Mimi Parker. Scandés sur » So Blue « , les chants finissent par se transformer en une litanie dévastatrice qui s’amoncelle vers un ailleurs mystique.


Une belle église apaisante et fraîche. Telle pourrait être l’image de la musique de Low, lieu de recueillement et de respect, le groupe nous enferme dans un cocon, nous entraîne dans les soirées près du feu du Minnesota. Des rythmiques légères, peut-être un peu prévisibles par moment, mais loin d’être lassantes, une route en Cadillac à travers l’Amérique. Saignants, douloureux par moments, mais le tout en douceur, guidé par des voix et des guitares distordues. Sensibilité exacerbée à travers » To Our Knees » qui vient clôturer magnifiquement un opus raffiné au mixage prodigieux. On aurait tort de ne pas se plonger dans une eau merveilleuse, dans un cercle vicieux addictif qui décolle dès le premier morceau et ne s’arrête qu’au dénouement.

Evalia
5
Écrit par

Créée

le 17 sept. 2015

Critique lue 100 fois

Evalia

Écrit par

Critique lue 100 fois

D'autres avis sur The Invisible Way

The Invisible Way
Tycho
6

Attention à la formule

Je suis un admirateur pratiquement inconditionnel de Low... La production assurée par Jeff Tweedy laissait présager de belles surprises, un son tour à tour dense et aérien... Pourtant, le groupe...

le 20 nov. 2013

1 j'aime

1

The Invisible Way
Evalia
5

Retro-projecteur sur Low

Low ne portent pas leur nom pour rien. c’est lent. Lent, mélancolique, savoureusement déprimant et autres synonymes qui ne font que donner une nuance de beauté à ce qui paraît péjoratif. C’est donc...

le 17 sept. 2015

Du même critique

Back Home
Evalia
10

Le fantôme aux cicatrices

Après Reprise et Oslo, 31. august, Joachim Trier, réalisateur norvégien nous offre son troisième long-métrage, et marque sa première exportation Outre-mer. Dans Louder than Bombs, il peint un drame...

le 4 déc. 2015

23 j'aime

Lolo
Evalia
2

Le film français en 2015 : Mode d'emploi.

Précautions à prendre · Si l'un des effets indésirables devient grave ou si vous remarquez un effet indésirable non mentionné dans cette notice, parlez-en à votre producteur. Étape 1 : Tout...

le 29 oct. 2015

22 j'aime

3

Everybody Wants Some !!
Evalia
10

Soyons désinvoltes ;

Rien de plus banal que de réaliser une comédie américaine sur la vie des jeunes d'un campus universitaire. Il suffit d'y mettre un peu de soleil, du sport, des filles et de l'alcool. Le décor est...

le 30 avr. 2016

20 j'aime

2