The Singles
7.8
The Singles

Compilation de Goldfrapp (2012)

Noter un best-of, un des exercices les plus difficiles de ce début de millénaire. Afin de ne pas parasiter les classements d'albums, l'homme intelligent ne peut décemment pas faire la moyenne des morceaux. Cela provoquerait des désastres sans précédents comme mettre 9 à l'ignoble "1" des Beatles. L'essentiel à retenir, c'est qu'un best-of classique sans imagination mérite 5 dans la plupart des cas. Et il ne reste qu'à ajouter ou soustraire selon une grille de notation particulièrement obscure et complexe.

Au lieu de tout détailler, prenons le cas Goldfrapp. The Singles, comme son nom l'indique, se borne à ressortir la plupart des morceaux sortis en single durant la carrière du groupe. C'est un mauvais point. Mais n'en déplaise à certains, souvent un groupe ou les gens qui travaillent pour ce groupe, savent choisir avec soin leurs singles. C'est un bon point. On reste à cinq.

Leur best-of n'est pas chronologique. C'est si rare que ça mérite d'être salué. Cela prend tout son sens quand on connait la carrière du groupe d'Alison Goldfrapp et Will Gregory. Autant à l'aise dans les envolées cinématographiques que dans la pop à pétasse, l'agencement des morceaux rend hommage au deux versants tout en soulignant l'influence eighties sur l'ensemble du disque. Très beau travail. Ça fait six.

De plus, c'est court, sans fioritures avec seulement deux previously unreleased de très bonne facture. Melancholy Sky clôt parfaitement ce qui passerait pour le parfait album du groupe. Sept !

Mais en même temps, Goldfrapp, c'est pas non plus mon groupe préféré. Je n'ai jamais vraiment écouté un de leurs albums en boucle. Et malgré le soin mis dans le choix des singles, ça n'empêche pas A&E d'être affreusement chiante. Le groupe a des tubes mais pas que.

Voilà pourquoi, l'homme intelligent se doit de ne mettre que 6 à cette compilation de Goldfrapp qui est pourtant une merveilleuse initiation au groupe et un putain de réservoirs à tuerie. Oh, cet enchainement Train/Ride With White Horse vaut bien un point de plus, non ? Mais en même temps, un peu plus de Felt Mountain n'aurait pas été du luxe. Surtout quand on voit que ce sont les deux derniers albums qui viennent plomber l'ensemble.

Bref, c'est compliqué de faire un bon best-of.
MrShuffle
6
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le 16 févr. 2012

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MrShuffle

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