The Time Machine
6.8
The Time Machine

Album de Alan Parsons (1999)

"Time Machine" est le dernier album de Alan Parsons sur lequel sont encore présents plusieurs de ses compagnons de route du Alan Parsons Project. Cet album puise son inspiration dans le roman du même nom de H.G Wells mais ne reconstitue pas pour autant l'intrigue de l’œuvre. Il s'agirait plutôt d'utiliser le temps comme sujet de fond.
Pour ce qui est des chanteurs tout d'abord, on note la présence de nouvelles voix telles que Tony Hadley ou Máire Brennan ainsi que le retour de Colin Blunstone qui avait interprété plusieurs titres du temps de APP.
Pour commencer avec un commentaire général en ce qui concerne la musique, on sent repoindre un peu la patte typique à celle du Project qui manquait peut-être au précédent album "On Air", tout en l'adaptant à la sauce pré 2000.


Pour preuve le morceau titre qui ouvre le bal. Il s'agit d'un instrumental plutôt marqué par le son techno et wave de ces années-là. Pour autant, le morceau peut plaire à tous puisque les arrangements orchestraux qui y ont été opérés sont du meilleur effet, la ligne de guitare qui rythme la quasi totalité du titre est une belle trouvaille qui sait s'imposer à l'esprit, et de plus, les violons offrent une dimension assez épique à l'ensemble. "Temporalia", le titre suivant, sert essentiellement à lancer plus clairement l'album puisqu'il s'agit d'une continuation instrumentale d'une seule minute qui sert à faire le lien entre "The Time Machine" et "Out of the Blue", pendant que la voix du professeur Franck Close nous explique quelques petites choses à propos du temps. "Out of the Blue" d'ailleurs est une ballade énergique et en même temps intimiste, ambiance créée par la voix apaisante de Tony Hadley, la tranquillité des percussions et le mysticisme de la guitare. "Call up" pour sa part, est un titre oscillant entre le blues et un rock léger chanté par Neil Lockwood, plutôt sympathique.
On entre dans l'un des registres préférés de Alan Parsons, à savoir la ballade, avec "Ignorance is Bliss" interprété par Colin Blunstone. Ce titre très doux commence aux notes de la guitare acoustique et fait très vite la part belle au piano. Par la suite ce seront des sonorités planantes qui vont ajouter une nouvelle touche de douceur à l'ensemble. Une très jolie composition.
"Rubber Universe" est un nouvel instrumental sur lequel on sent planer l'esprit de "I Robot" paru en 77, il s'inscrit directement dans sa lignée de par les sonorités utilisées et ce qui s'en dégage, un je ne sais quoi de mécanique. "The call of the Wild" en revanche aborde un style très Oldfieldien avec son petit côté celtique orchestral qu'embellit à la perfection la voix de Máire Brennan. "No Future in the Past" par contre est moins transcendant, la faute à un refrain se voulant accrocheur mais auquel on ne peut s'empêcher de penser qu'il manque quelque chose qui le ferait véritablement décoller. Pour le reste, on a affaire à un titre relativement bluesy. "Press Rewind" s'impose davantage avec ce son pop et rock chanté par Graham Dye et le refrain y fait pour beaucoup puisqu'il s'agit d'un des meilleurs titres.
On revient dans le registre de la ballade avec "The Very Last Time" chantée par Beverley Craven, une chanson interprétée au piano aidé par quelques violons uniquement. Un très très beau morceau. "Far Ago And Long Away" est un nouvel instrumental dans lequel on ressent une forte ambiance tantôt orientale, tantôt mystique, le mélange donnant un résultat plutôt réussi, quelque peu menaçant et planant. Enfin l'album se termine par une redite de "The Time Machine" quasi identique à la première bien que plus courte.
A noter qu'il existe un bonus nommé "Dr. Evil", qui possède une petite histoire. L'acteur Mike Myers a en effet rendu hommage à Alan Parsons dans le deuxième film Austin Powers, le laser du Dr.Evil se nommant "The Alan Parsons Project". Parsons lui a rendu la pareille en incorporant des extraits sonores du film à une nouvelle version de "The Time Machine". Si cela ne consiste en rien un apport extraordinaire par rapport à la version de base, le résultat rend plutôt bien.
Enfin dernière précision, le pressage japonais du disque contient un instrumental inédit intitulé "Beginnings".


En définitif, ce troisième album solo de Alan Parsons nous donne à entendre d'assez bonnes compositions qui se sont pour certaines adaptées au style musical de l'époque. Le rendu est assez homogène et le tout est plaisant à l'écoute. Pour autant, il ne s'agit sans doute pas du meilleur de ce qu'il a pu produire durant toute sa carrière, ce qui ne l'empêche pas d'être un album très sympa.

TheNetoFox
8
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le 15 oct. 2014

Critique lue 430 fois

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