All You Can Eat
6.5
All You Can Eat

Album de Steel Panther (2014)

Steel Panther, fer de lance d'un "revival" glam, débile et jouissif, revient après Feel The Steel et Balls Out. La grande difficulté de la remise en route de ce style, presque tombé dès sa création dans l'autoparodie, est de se faire prendre au sérieux, et la panthère d'acier s'était affranchi de cet obstacle, justement, en ne l'étant pas pour deux sous.

Malgré tout, comme pour les suites de teen-movies à l'humour potache, la recette peut faire mouche, mais doit être sacrément bien exécutée. Et c'est là la plus grande faiblesse de l'album, loin, cela dit, d'être mauvais.

L'ouverture sur Pussywipped se fait plutôt moderne, évoque les derniers titres de Motley Crüe, mais le pont d'avant refrain est malheureusement trop poussif pour livrer un vrai tube, alors que tout ce qui se trouve autour est vraiment de bonne facture. Suit Party Like Tomorrow Is The End Of The World, hymne à la fête décomplexé et débile, mais qui fait mouche, notamment grâce à ses paroles potaches ( l'adjectif sera probablement utilisé de nombreuses fois) et son solo de clavier, d'un beauf bien senti ( un bel oxymore ).

Gloryhole sort le gros riff, des paroles très "sous la ceinture", mais cette fois la machine est lancée, le groove imparable... Bref, un refrain à chanter avec les copains après quelques bières ( plein de bières ). Bukkake Tears (ça ne s'invente pas) est faite du même bois, dans un esprit plus Bon Jovi, car c'est là toute la force de Steel Panther, c'est qu'ils connaissent tous les gimmicks de leurs ainés sur le bout des doigts, les utilisant toujours avec doigté pour soutenir le texte.

Gangbang At The Old Folks Home donne encore une fois dans le cra cra avec brio, mais ne tient pas la comparaison avec Ten Strikes And You're Out, au riff génial, dansant et péchu, et laisse la place à la balade The Burden Of Beeing Wonderful, contant les déboires d'un homme parfait, contrepied parfait aux titres ayant pu lui ressembler auparavant chez leurs modèles, qu'on imaginerait presque passer en radio dans les années 80 en Californie, si les paroles avaient été différentes.

Fucking My Heart In The Ass manque un petit peu de dynamique, mais possède un refrain hard fm agréable pour qui aime, mais reste un des morceaux les plus oubliables de l'album.

B.V.S ( je vous laisse découvrir la signification, c'est les trois premiers mots de la chanson ), à nouveau ici, refrain génial, qui reste en tête et fait plaisir...

Pour ceux qui se posaient encore la question, les solo de guitares sont dans les canons du genre, et on se plaira à air guitariser tout notre saoul au cours des interventions de la guitare lead !

La mielleuse You're Beautiful When You Don't Talk, dont le groove est porté par la basse, fonctionne très bien, mieux que Fucking Heart In The Ass, sans pour autant être géniale. Suit If Was The King, à l'intro très heavy, et au riff en shuffle jouissif, avant un refrain hard fm pas génial, mais correct.

Pour ne pas finir sur une chanson moyenne , on a droit à She's On The Rag, et là c'est tellement sous la ceinture et cracra que ça devient jouissif, le refrain scandé fait son office, et l'utilisation du synthé est habile, amenant le refrain cité ci avant au plus haut.

On ne va pas se mentir, c'est cool, pas prise de tête, mais avec quelques titres un peu en deçà des standards du groupe, on pourra y préférer Balls Out ou Feel the Steel, sans pour autant le bouder.

(au fait,j'ai menti, je n'ai pas utilisé potache plus que ça)

Créée

le 14 oct. 2014

Critique lue 143 fois

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