1983, année florissante pour le metal avec l’apparition de nombreux groupes tels que Megadeth, Testament, Mayhem


Le death metal, quant à lui, n’est pas encore né, mais son avenir commence à se profiler avec les formations de Possessed, Death (Mantas), Morbid Angel (Heretic) et Master en tant que déterminants majeurs.


1984, les contours du death commencent à se dessiner, principalement grâce à la démo sobrement intitulée Death Metal de Possessed, qui influencera Mantas (Death) et Executionner (Obituary).
Seven Churches (Possessed) sortira l’année suivante et s’approchera des portes du death metal, sans totalement les franchir, ne sachant se détacher de ses origines thrash.


1986, période faste pour le thrash avec notamment Master of Puppets (Metallica), Peace Sells... But Who's Buying? (Megadeth), Reign in Blood (Slayer) ainsi que Pleasure to Kill (Kreator), ces deux derniers apportant un élan supplémentaire à l’émergence du death metal.


Cette année verra également les débuts de Morbid Angel avec la démo Bleed For The Devil, qui sera suivi quelques mois plus tard par l’enregistrement d’Abominations Of Desolation, produit par David Vincent qui rejoindra le groupe au poste de bassiste et au chant.


Abominations Of Desolation étant prévu en tant qu’album ne sortira finalement pas, Trey Azagthoth, leader de Morbid Angel, n’étant pas satisfait de la qualité et le reniant totalement.
L’album s’échangera tout de même dans l’ombre et fera parler de lui malgré tout, il faudra attendre 91 pour une sortie officielle.


1987, Azagthoth et Vincent poursuivent le chemin de Morbid Angel en Caroline du Sud, Thy Kingdom Come 4e démo y verra le jour et continuera de forger leur réputation dans le milieu underground.
Cette même année, Scream Bloody Gore sortira et la frontière avec le death sera franchie, mais toujours proche des dernières émanations thrash.


1988, Azagthoth et Vincent sont de retour en Floride et engagent Pete Sandoval, batteur de Terrorizer, qui apportera un souffle de technicité important au groupe.


1989, Morbid Angel signe chez Earache Records, grâce à une réputation solide dans le milieu malgré l’absence d’album dans sa discographie.
La formation prend donc le chemin des Morrisound Studios, qui ont déjà accueilli Death (Leprosy), Sepultura (Beneath The Remains) ou encore Atheist (Piece Of Time).


Morbid Angel peut enfin y développer son death occulte dans des conditions idéales.


Pete Sandoval démontrant une habilité sans faille dans son jeu, notamment grâce à ses blast-beats d’une précision chirurgicale et d’une rapidité peu égalée à l’époque (Maze of Torment), influencé par le jeu rapide introduit par Mick harris (Napalm Death) sur Scum.


Azagthoth, quant à lui, démontre tout son savoir-faire et s’inscrit parmi les guitaristes les plus talentueux du genre, notamment grâce à des riffs tranchants, accompagné par Richard Brunelle.


David Vincent se charge de répandre un guttural profond et torturé, accompagnant les compositions aux sonorités diaboliques et occultes d’Azagthoth, à l'image de Immortal Rites en introduction d’album ou encore Blasphemy.


Morbid Angel déploie un death pur et y appose une sonorité qui sera typique des formations US à venir.
L’énergie déployée permet d’enfoncer le clou de la scene death, déjà initié par Death l’année précédente avec Leprosy.


Grâce à un 1er album à la production limpide et puissante qui permet de confirmer ce que tout le monde savait déjà, Morbid Angel s’inscrit parmi les piliers fondamentaux du death metal et de la scène Floridienne qui permit au genre de s’extirper des mains du thrash et de développer pleinement tout son potentiel.

Richard_Grayson
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le 22 avr. 2015

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Ricky  Grayson

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