Soporia(fic)
Onze ans après Music for Insomnia, Stevens Sufjan et son beau-père Lowell Brams se réunissent de nouveau sur l'album ambient Aporia. Malheureusement, la tracklist consiste en une succession de...
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le 1 mai 2020
2 j'aime
Difficile de dégager quelque chose en particulier de cet album, qui joue essentiellement la carte ambient, avec quelques bidouillages expérimentaux de temps à autre qui font crisser l'oreille (la mienne en tout cas : "Palinodes", Backhanded Cloud" par exemple).
Certains titres sont plus structurés, appuyés sur des boîtes à rythme discrètes mais bien posées ("Agathon", "Captain Praxis"). La plupart des autres étirent nappes synthétiques, et sonorités plus ou moins planantes, imbriquant les uns dans les autres leurs durées plutôt brèves.
Aucun morceau ne dépasse les trois minutes, mais cela n'a guère d'importance, puisque l'effet recherché est plutôt la continuité, la création d'un espace sonore cohérent, relativement sobre et discret par ailleurs.
Qu'Aporia soit cosigné par Sufjan Stevens (avec son beau-père Lowell Brams) n'apporte rien à l'affaire. Le style singulier du compositeur américain, privé ici de paroles, n'émerge guère de la musique. C'est une autre facette de son talent, dirons-nous. Pas la plus miroitante, même s'il n'y a pas de quoi rougir non plus.
Je classerais au bout du compte Aporia dans les albums qui se laissent écouter, plusieurs fois même sans problème, mais sans créer de bouleversement auditif ou émotionnel majeur.
Dit autrement, on ne s'emmerde pas, mais pas de quoi non plus se relever la nuit.
Un disque qui ne se mouille pas ni n'éclabousse l'auditeur.
On pourrait continuer ce genre de formule pendant des heures, hein ?
Ouais, bon, d'accord, j'arrête là.
Créée
le 26 mai 2020
Critique lue 115 fois
3 j'aime
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