As You Were
6.7
As You Were

Album de Liam Gallagher (2017)

45 years of age and still mad fer it

Après l’annonce de son album solo il y’a presque un an maintenant, Liam Gallagher était attendu au tournant. Une légende, bien que débutante dans l’univers des compositions et écritures personnelles, après les années Oasis, passées dans l’ombre des qualités indiscutables de son frère Noël.
Sa tournée et la promotion précédent l’album, nous permirent de découvrir quelques titres inédits tels que « Greedy Soul », « Bold » ou encore « You better run ».
Des morceaux ne manquant pas d’énergie, assez proche du « style Oasis ». Néanmoins, la setlist alliant les tubes célèbres et surpuissants du groupe aux timides morceaux de Liam, avait de quoi laisser dubitatif, j’avais de mon côté du mal à situer le futur album.
La bonne surprise étant cependant de retrouver un Liam confiant, avec une voix bien plus juste et rayonnante que lors de ses dernières prestations dans le chef de Beady Eye.
Le défi était évidemment de pouvoir trouver son style, sa voie, dans un champ qui ne lui avait jamais appartenu jusque là. C’est chose faite, et de manière très surprenante avec As You Were.


La première observation notable est que le chanteur ne s’est pas noyé dans la nostalgie de ses années de gloire, en tentant d’imiter les premiers albums d’Oasis. Non, Liam trouve directement ses marques, avec une production très bien ficelée. Une fois n’est pas coutume, il laisse enfin s’exprimer le studio qui arrange sans surplus ses morceaux et sa voix.
On le sait, un album comme Definitly Maybe se remarque par son authenticité, son enregistrement live et rapide, ses guitares saturées et sa puissance. C’est probablement ce qui caractérise au mieux l’ADN du jeune Oasis.
Là où, pour son premier album, Liam prend le temps de s’écouter, de chercher l’harmonie, en n’hésitant pas à y rajouter une petite dose d’effets, allant jusqu’au flanger sur « Doesn’t have to be that way ». Ceci lui permettant surtout d’aller chercher des notes un peu plus hautes, sans pour autant dénaturaliser sa voix.
Un vent de fraîcheur se distingue également, avec une approche pop rock. L’inspiration des Beatles se ressent bien évidemment, et certaines de ses envolées rappellent sans éloges le feu John Lennon.
Mais aussi, un bon travail sur les textes, très réussis pour la plupart. Les ballades sont touchantes et ne manquent pas de profondeur, les morceaux plus hargneux tels que « You better run », sont marqués par des punchlines qui font mouches.
S’il est difficile de savoir à quel point Rkid a contribué à l’élaboration de son album, il n’empêche néanmoins que le résultat se trouve être d’une grande qualité, d’autant plus si on le compare avec les albums de Beady Eye, où la seule chose que le groupe a su démontrer, est qu’il n’était rien sans la présence de Noël.


En conclusion, As You Were est une vraie surprise. Liam parvient à s’émanciper des compositions de son frère et nous montre encore une fois qu’il demeure une véritable légende du rock. Et ce, à lui tout seul.


« As you’ve always been »

RomainHanswood
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 6 oct. 2017

Critique lue 706 fois

6 j'aime

RomainHanswood

Écrit par

Critique lue 706 fois

6

D'autres avis sur As You Were

As You Were
RomainHanswood
7

45 years of age and still mad fer it

Après l’annonce de son album solo il y’a presque un an maintenant, Liam Gallagher était attendu au tournant. Une légende, bien que débutante dans l’univers des compositions et écritures personnelles,...

le 6 oct. 2017

6 j'aime

As You Were
Nowaysis
8

As He IS

Après presque 4 ans de silence, et seulement 1 an après la vidéo de Liam en train de chantonner la ballade Bold dans un pub avec un percussionniste de talent, le plus grand frontman des années 90...

le 6 oct. 2017

5 j'aime

As You Were
Seijitsu
4

Liamounet fait sa star

2017 est l’année du duel au sommet entre les deux frères d’Oasis. A même pas deux mois d’intervalle, ils sortent un album chacun de leur côté. Si ce n’est pas surprenant de la part de Noel Gallagher,...

le 17 janv. 2018

4 j'aime

1

Du même critique

Un jour de pluie à New York
RomainHanswood
7

La folle journée d’Ashleigh Enright

A la suite d’une partie très lucrative de poker, Gatsby Welles décide de suivre sa petite amie Ashleigh Enright dans le périple qui l’emmène à New York pour un week-end, afin de réaliser une...

le 30 mars 2020

4 j'aime