Barzin
Barzin

Album de Barzin (2003)

Il n’est pas toujours facile de se plonger a posteriori dans le premier album d’un artiste – le mot souvent galvaudé est ici le bon – que l’on avait adoré avec son deuxième. On peut trouver l’album immature, différent, décevant…Sauf qu’avec Barzin, pas de problème : dès les premières notes, on retrouve ce qui nous avait tant charmé sur My life in rooms. Ce qui prouve que Barzin n’avait pas eu la chance de pondre juste un chef d’œuvre. Le Canadien vous impose tout de suite son rythme, lent, et ses ambiances, cotonneuses. Les ingrédients musicaux sont les mêmes, pour celui que l’on avait mis sur la même étagère que Low, Mazzy Star ou Spain.


Des atmosphères délicatement dessinées sans aucun tapage où chaque instrument se fond dans un même camaïeu pour servir d’écrin à la voix de Barzin. Cet album est aussi un formidable hymne à la guitare ou plus précisément au son de guitare. Réverbérée, en slide, en arpège délayée, l’instrument avance à pas feutré, avec une délicatesse sans pareille. Avec Sleep, l’album se clôt sur des guitares qui poussent plus loin les effets : la musique devient rendant presque abstrait et le son comme une matière impalpable. La musique de Barzin dérive dès lors vers les atmosphères éthérées de Labradford. Un résumé in situ d’une évolution normale de la forme musicale. Déjà top !

denizor
8
Écrit par

Créée

le 6 mai 2016

Critique lue 33 fois

denizor

Écrit par

Critique lue 33 fois

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime