Cet album est varié, talentueux, carré et plutôt facile à écouter, pour ceux qui voudraient découvrir Joe Satriani et le metal.
- "Premonition" est une belle introduction, avec ce thème de guitare miaulante entrecoupé de segments de basse énergique soutenue par un orgue synthétique : on croirait écouter un "Liquid Tension Experiment".
- "Dream song", après une intro à la pédale wawa, laisse se développer des segments de guitare lyrique.
- "Pyrrhic Victoria" a une base funk, mais le thème central fait symphonique. Le morceau suivant, "Light years away", se situe dans la continuité mais est plus oubliable.
- "Solitude" fait moins d'une minute et permet une petite pose intimiste à la guitare slide électrique.
- "Littleworth Lane" est un slow avec un orgue électrique bien "cheesy" et une guitare sanglotante ; ça fait toujours du bien.
- "The golden room" est une escapade orientale très raffraîchissante et réussie, mêlant rythme orientaux et metal.
- "Two sides of every story" a des accents jazzy ; le rythme est un peu trop lent à mon goût (parfois on dirait du Jimmy Smith) mais il y a de bons passages.
- "Wormhole Wizards" est un morceau assez construit et narratif, avec une solide section rythmique batterie + basse électro qui revient régulièrement. L'ensemble est bien dramatisé et très réussi.
- "Wind in the trees" est plus un morceau de bravoure pour guitar hero. Il en faut bien un par album... Joli final au piano.
- "God is crying" est difficile à placer dans un genre, ce qui est plutôt bon signe. J'aime bien l'emploi que fait Satriani de la pédale wawa.
Un album avec au final peu d'audaces de forme, peu de surprises, mais une tonalité lyrique et un bon équilibre entre variété des genres et unité de ton.
