Conteste n’a jamais été un disque pour les foules. Il s’adresse à ceux qui écoutent attentivement, à ceux qui savent que la colère la plus profonde ne crie pas forcément. C’est un album à contre-courant, peu médiatisé mais profondément respecté dans les cercles alternatifs. Il capte quelque chose de la France des années 90 : ses silences, ses fractures, son malaise social sous-jacent. Avec Conteste, No Man’s Land ne propose ni consolation, ni révolution romantique. Il offre un témoignage, rugueux, poétique parfois, souvent amer. Un album injustement oublié, qui mérite d’être redécouvert comme une pièce importante de la contre-culture musicale française des années 90.