Control Domination
8.2
Control Domination

Album de Con-Dom (1999)

J'en ai pourtant bouffé du Con-Dom... en long en large...
Son nom ne peut laisser indifférent d'une part. D'autre part on le voit placardé en bonne place pour peu qu'on s'interesse de prés ou de loin au PowerElectronic.
Autant tout ce que j'avais pu entendre auparavant me laissait un goût de "ça devait sûrement déchirer à l'époque", autant cet album marque indéniablement.
Alors oui, clairement, Con-Dom ça sonne vieux et mal produit !
Oui, clairement, ça manque cruellement de fréquences basses !
Mais oui, clairement, les hurlements de Mike Dando n'ont rien à envier aux vociférations de Roland Freisler dans GO !
Et oui, clairement, c'est ultra violent !

Soyons très clair (vous noterez au passage comme on monte d'un cran dans la clarté), Mike ne joue pas sur la boucle efficace et redondante, non.
M. Dando a une approche technoïde de la chose, ça monte sans cesse ça se calme et ça repart de plus belle. Il faut laisser vivre les morceaux, voir l'album, pour qu'il libère son potentiel (on pourrait d'ailleurs comparer le style à celui du projet Anenzephalia qui s'en rapproche au niveau des ambiances, comme par exemple sur l'excellent self-titled).
Si les 2 premiers titres franchement très noise ne laissent rien présager de la déferlante qui va suivre, il faudra attendre le titre Locust Day pour entendre enfin Mike hurler comme on l'aime, que sa rage vous pénètre et enfin vous fasse vibrer...
Ensuite ce n'est plus vraiment descriptible par des mots. C'est l'experience Con-Dom, celle dont parlent ceux qui le recommandent et le hissent au Panthéon, sorte de violence mêlée au Sale.

Ceci pue la haine, ça suinte par tous les pores, par tous les orifices, ç'en est excitant. Entendre Faith Healer, ses samples allant et venant, ce 1000Hz latent, cette disto dégueulasse et ces cris... des hurlements dont peu ont le secret, à s'en arracher les cordes vocales, scandant des pamphlets haineux... Ces fameux hurlements, qui déclenchent ce mécanisme nerveux et masochiste qui libérera une dose d'endorphines pour vous signaler que vous prenez plaisir à entendre parler de contrôle et de domination comme si vous étiez la pire merde chiée que la terre ait portée. De quoi vous faire haïr tous vos congénères, preparer le jour du jugement dans vos rêves les plus profonds et pourquoi pas, un jour, passer à l'acte.
sergent_mantuok
9
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Le chant de la Rage et J'ai bougé mon cul pour y aller

Créée

le 10 oct. 2012

Modifiée

le 10 oct. 2012

Critique lue 314 fois

sergent_mantuok

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