Avatar existe depuis le début des années 2000 et a sorti son 1er album en 2006. Ca n’est donc pas un groupe de petits nouveaux de l’année et ils ont déjà une longue expérience. Elle leur a permis de monter progressivement en puissance et de devenir aujourd’hui de vraies têtes d’affiches avec cet album, « Dance Devil Dance ». Un metal très efficace et puissant mais qui sait rester mélodique comme dans « The dirt I’m buried in ». « Gotta Wanna Riot » est aussi un des sommets de cet album avec, accrochez-vous, une intro à la Beach Boys (oui oui, ils osent !), un riff 80’s un peu modernisé, des couplets chantés/braillés par un Johannes Eckerström hyper inspiré, avec des jeux sur les sonorités, avant de basculer sur un refrain bien plus teinté 90’s, avec du Strapping Young Lad, certaines intonations de Johannes m’évoquent pas mal Devin Towsnend ou le David Bowie de cette époque, ça saute aux oreilles. Et un break à la Rammstein ! Les influences sont évidentes tellement on pense à Slipknot (première période) sur « Clouds », le morceau le plus brutal du disque. On pense à Type O Negative sur le break du tube « The Dirt I’m Burried In » -titre qui fera fuir les allergiques à la pop, vu son refrain très léché. On pense enfin à Helloween et compagnie sur la fin de Hazmat Suit, encore un super morceau très accrocheur.
Et, malgré ces nombreuses évocations très pop, très sucrées, le groupe ne renie pas non plus son aspect plus bourrin, pas si éloigné du death. Le mélange fonctionne et ça n’est pas si fréquent, la réussite est là car on n’est jamais dans la pâle copie, surtout pas. Dommage qu’ils n’aient pas fini sur « Train » mais sur «Violence No Matter What » contre toutes les formes de fascisme mais qui n’apporte pas grand-chose. Pour le reste, un très bon album qui leur permet désormais de remplir des salles entières, comme en France où ils vont repasser en 2025 en 1ère partie d’Iron Maiden (une 1ère partie de luxe, ça change de certaines tournées…).