Après Mark Eitzel revisitant son répertoire à l'aide d'un Bouzouki, c'est au tour des 2 Cobra Killer de prendre le contre-pied de leur discographie, en en réinterprétant certains titres avec un orchestre de Mandoline, Kapajkos. Le parti pris est étonnant et va plus loin que les simples tentatives mandolinesques de Peter Buck de REM). Où qu'elles aillent, Cobra Killer est un groupe radical. Passé la surprise du début, ce nouvel album se révèle aussi impertinent qu'attachant. Les programmations électros sont loin mais ce nouvel habillage, exposant plus leurs auteurs, montre, à ceux qui en doutés encore, que le talent des Allemandes se situe bien au delà de leur set scandaleux. Les mélodies ressortent (High is the pine a désormais un côté Shangrilas), les arrangements se révèlent inventifs arrivant à transcrire des morceaux impossible à imaginer sans beat électroniques (Heavy Rotation, Ist es Farbig ). Le résultat est somme toute inédit (LA Shaker invente la Mandoline wave !). Annika Line et Gina se battent toujours en joute vocale comme Robots in Disguise. Pour notre plus grand plaisir et pour continuer à mettre du peps dans notre discothèque.