Demolition
4.7
Demolition

Album de Judas Priest (2001)

Le renouveau que Priest aurait du avoir si la critique...

L'album qui tourne en boucle depuis un moment, pour les amateurs de métal qui aiment redécouvrir leurs groupes mythiques sous un autre jour, ici line up un peu différent puisque Robert Halford (chant) est absent, remplacé par un Tim "Ripper" Owen en grande forme, capable de pousser sa voix dans les moindre recoins pour le bonheur de l'auditeur.


Cet album, bien que passé inaperçu dans la presse et absent de la discographie de Priest sur les plateformes de streaming (merci Rob pour ton irrespect envers ton remplaçant qui a tenu la baraque pendant ton absence, toi qui a reconnu n'avoir jamais écouté ces albums) est un des plus intéressants musicalement. Il se ressent comme une suite logique de Jugulator, lui même étant une suite logique de Painkiller.


Si Jugulator, le premier avec Ripper, faisait fouillis, de purs titres dans la lignée de Painkiller (Burn in hell, Blood stained) et quelques pépites inattendues (Abductors, Cathédral spires), c'est véritablement avec Demolition que le nouveau line up aurait du s'installer, ce qui annonce du très lourd pour la suite des opération puisque le fondateur du groupe, KK Downing, promet pour 2021 un album de KK's Priest, avec Ripper en chanteur.


Demolition est un mélange de métal lourd traditionnel des années 90, à la limite du Trash métal, des claviers discrets pour poser une ambiance, un chant solide et une cohésion globale qui fait que l'album se déploie naturellement, avec des titres mémorables. Judas Priest explore, se réinvente et qu'est ce que ça fait du bien. Il faut plusieurs écoutes pour l'apprécier, puisqu'il ne contient pas de titres chocs (Electric Eyes, Painkiller, the Sentinel, ou Burn in Hell dans Jugulator) mais il est solide, cohérent et a une qualité constante à travers ses titres, des mélodies soignées, un lyricisme qui se mélange avec la lourdeur de l'instrumentale, l'incrustation de claviers bien plus subtile que ce qu'on a pu entendre jusqu'ici (j'adore Defender of the Faith et Turbo, mais faut reconnaitre que les claviers sont kitch).


Bien que le début de l'album sent un peu le réchauffé (un Machine Man qui fait Ram It Down du pauvre, et un One On One efficace mais déjà vu) c'est par la suite que l'album se déploie et devient vraiment intéressant.
Il contient à la fois des titres accrocheurs et épiques qui promettent du lourd sur scène (Feed on Me, Bloodsucker, Jeckyl and Hide), des balades allant du sympathique Close to You au magnifique Lost and Found, très bien servi par la puissance vocale de Ripper, des titres mélangeant les deux ambiances pour arborer un côté entre deux à la limite du dérangeant (Hell is Home et In Between), pour s'achever sur un ovni qui clot magistralement l'album, Metal Messiah. Ce titre est génial. On commence par un couplet à la limite du Hip Hop, renvoyant chez eux les Guns avec leur dégu...asse My World, puis il se déploie dans le métal traditionnel pour balancer un refrain absolument épique, porté par des cuivres faisant penser à de la musique médiévale.


Pour les fans de priest nostalgique ou ceux qui ont jugé ce disque trop vite, je vous conseille vraiment de lui redonner une chance, car c'est probablement ce qu'ils ont fait de meilleur depuis Painkiller. J'ai beaucoup d'espoir pour KK's priest car j'aimerais voir ce que Priest aurait été si Ripper était resté le chanteur et si la ligne initiée depuis Painkiller s'était continuée.


Mes titres préférés:
Jeckyl and Hyde, In Between, Lost and Found, Metal Messiah

VincentLartaud
8
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Créée

le 29 nov. 2020

Critique lue 114 fois

Vincent Lartaud

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