Big Thief entre ici dans une phase de transition, marquée par l’absence d’un membre fondateur mais aussi par une liberté renouvelée. Le trio—Adrianne Lenker, Buck Meek, James Krivchenia—s’entoure d’un cercle élargi de musiciens, improvisant longuement pour capter une énergie brute et spontanée.
Adrianne Lenker, toujours au centre, chante l’amour, le temps qui passe et la beauté fragile de l’instant. Dans ces textures planantes, dans ces boucles méditatives, surgissent des moments de grâce absolue. Mais parfois, l’album s’étire trop, perd son intensité, comme si l’élan initial se diluait en chemin.
Ce qui reste, c’est une vulnérabilité touchante, une sincérité désarmante, et cette façon rare de transformer le doute en matière sonore. On écoute Double Infinity comme on traverse un paysage brumeux : fascinant, mais parfois difficile à saisir entièrement.
Résumé : Un disque fragile et expérimental, traversé d’éclats bouleversants mais un peu inégal dans sa forme.
🌌 Un voyage sensible qui charme et déroute, sans jamais laisser indifférent.