Mendoza Hoff Revels, Ava Mendoza, Devin Hoff – Echolocation (2023)


Un petit mot pour présenter les supports pour commencer, Cd ou vinyle ? Ce n’est pas si évident que ça, car le vinyle contient six pièces et le Cd huit, ce qui semble donner l’avantage au Cd, mais voilà, à l’intérieur du vinyle il y a un bon de téléchargement bandcamp qui vous offre la complète, si bien que chacun décidera selon ses habitudes, pour ma part, j’ai le vinyle.


Au recto du vinyle figure un autocollant sur lequel on peut lire « If you dig Mayan Space Station, then absolutely grip this ! ». Certains se souviendront peut-être de l’album de William Parker dont je vous avais parlé, à sa sortie, en deux mille vingt et un. Ava Mendoza n’était autre que la guitariste électrique de l’album, elle continue son périple ici, avec Devin Hoff à la basse électrique.


Mais ce n’est pas tout, car il y a deux autres invités monstrueux sur cet album, James Brandon Lewis au saxophone ténor et Ches Smith à la batterie. Avant même d’écouter l’album ça donne à réfléchir, rien que les noms alignés sont des promesses de bonne zique…


Le mélange peut sembler curieux et même un peu bizarre, pourtant ceux qui ont écouté « Mayan Space Station » bénéficient d’un peu d’avance, car, en trio avec William Parker et Gerald Cleaver, Ava Mendoza avait su imposer l’électricité de sa guitare et un son assez rock à cet album, qui est un peu particulier dans la discographie de Parker.


Il y a ici une grosse influence jazz-rock tel qu’il était compris autrefois, ça tient autant à la guitare de Mendoza qu’à la basse de Devin Hoff très présente, face à un tel enjeu Ches Smith n’est pas le dernier à fournir de l’énergie à la combustion si le besoin s’en fait sentir, comme sur « Diablada » par exemple.


En fait c’est James Brandon Lewis, quand il joue et balance en solo, qui colorise l’album aux couleurs du jazz, fusse-t-elles post free, ou bien encore lançant la quête et creusant ces murs métalleux bâtis à la hâte par ses partenaires, car on circule dans les genres, le son est souvent lourd, gros et épais, ça charcute pas mal par ici !


Les compos sont partagées à égalité entre les deux leaders, j’aurais tendance à préférer les pièces les plus massives, mais on ne s’ennuie jamais, même quand le tempo est plus lent, comme sur la chanson-titre où Brandon Lewis décrasse bien, il montre ici qu’il sait s’adapter avec efficacité à tous les milieux.

xeres
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le 15 mai 2025

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