Certes Theodore Joseph Horowitz n'est pas Hendrix, ne le sera jamais. Mais avec SRV il demeurera celui qui aura réussi à tirer le mieux l'essence de l'enfant vaudou.
Popa Chubby est un très bon guitariste, un adorateur du blues, de Willie Dixon et bien entendu de Jimi Hendrix.
J'ai déjà eu l'occasion de le voir en interview et le bonhomme nous expliquait son amour inconditionnel pour le gaucher de Seattle, sa technique, nous en dressait le portrait comme personne et riffait quelques airs connus du monsieur aussi "simplement" que moi je dois m'exécuter pour monter un meuble IKEA. Et pourtant, d'aucuns guitaristes vous diront que jouer de la six cordes requiert une grande dextérité. Avoir des doigts fins facilite grandement les choses. Toutefois Popa Chubby n'est pas le genre de type à avoir des quenottes fluettes, bien au contraire. Le monsieur est "costaud" et les doigts boudinés, ce qui confère à son jeu encore plus de majestuosité et de classe. Allez donc essayer de prendre une guitare entre les mains alors que celles-ci sont, dirons-nous, bien en chair, et essayez de gratter comme il joue. Et on en reparlera.

Ainsi quoi de mieux qu'une Fender Stratocaster (le même modèle de Strat que Stevie Ray Vaughan si je ne me trompe pas) pour accomplir toutes ces prouesses. Oui prouesses. Car il y a "jouer du Hendrix" et "imiter bêtement du Hendrix" et accessoirement le faire mal. Popa Chubby ne se situe dans aucune de ces trois catégories. Il ne 'covérise' pas tout connement son maître, il lui rend hommage.

Je vénère Hendrix, j'adore SRV et j'aime beaucoup le père Chubby. Tous trois ne se sont jamais connus. Mais qu'est-ce que j'aurais aimé les voir jammer ensemble. Je pense que j'aurais eu un orgasme auditif de magnitude 10. Bref, avec des si...

Avec Electric Chubbyland, il nous propose un voyage dans le passé en revisitant le maître Hendrix. De Foxy Lady, en passant par Red House, Little Wing et Manic Depression, Popa Chubby nous fait nous replonger à sa manière dans l'univers et les sonorités vintages qui caractérisaient la patte typiquement hendrixienne.

Certains crieront au scandale. Personnellement, je crie mon plaisir.
lehibououzbek
8
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le 12 févr. 2013

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